Neuralink, la puce cérébrale d'Elon Musk pour la première fois implantée dans un cerveau humain - Minizap Grenoble
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Neuralink, la puce cérébrale d'Elon Musk pour la première fois implantée dans un cerveau humain

La soif d'innovation d'Elon Musk semble insatiable. La conquête de Mars, la suprématie sur le marché automobile mondial ou encore l'omniprésence sur les réseaux sociaux ne lui suffisent pas. Depuis 2017, l'insaisissable visionnaire s'est aussi donné comme objectif de connecter une puce dans le cerveau humain afin de créer une interface entre l'homme et la machine, capable de redonner, dans un premier temps, parole et mobilité aux personnes ayant subi un traumatisme grave. Un premier implant vient d'être réalisé.

Elon Musk est sur tous les fronts. Non content d'avoir fait main basse sur Twitter, devenu X, d'être à la tête du constructeur dont le modèle phare, la Tesla Model Y, est aujourd'hui le véhicule le plus vendu au monde, et d'avoir pour ambition de coloniser Mars avec Space X, l'insaisissable visionnaire souhaite aussi créer une interface entre l'homme et la machine (BCI)... directement implantée dans le cerveau humain. En 2017, Musk a ainsi lancé Neuralink, une start-up qui s'est donnée pour objectif de permttre à l'humanité de rivaliser, à terme, avec l'IA. L'homme d'affaires y est allé d'un investissement personnel de 100 millions de dollars. Le premier produit de Neuralink est un implant cérébral, conçu pour restituer la mobilité et la capacité de parler aux individus paralysés à la suite d'un accident.

Des rats et des hommes

La conception BCI, un sujet qui passionne autant les scientifiques que les écrivains de science-fiction, semble prendre vie. En 2006, Matthew Nagle, un sujet d'expérimentation, réussit à jouer à Pong uniquement par la puissance de sa pensée. En 2018, deux ingénieurs japonais ont révélé un bras robotisé commandé par la pensée. Mais Neuralink pousse le concept encore plus loin. Sa première puce, implantée chez des rats, était déjà innovante avec ses fils polymères flexibles s'ajustant aux mouvements du cerveau, et comportant 32 électrodes par fil, soit un total impressionnant de 3 072 électrodes – le double de ce qui avait été réalisé jusqu'alors. La dernière version se distingue par sa compacité accrue (23 mm), sa communication en Bluetooth plutôt qu'en USB-C avec l'ordinateur, et son système de recharge par induction. L'an passé, les ondes cérébrales d'un chimpanzé étaient interprétées avec succès lors d'une nouvelle séance de Pong. Neuralink n'attendait alors plus que l'accord des autorités médicales américaines pour lancer l'expérimentation chez l'homme. L'autorisation fut donnée en 2023. De nombreux cobayes ont répondu à l'appel de Musk. En parallèle, la start-up a développé un robot chirurgical capable d'implanter ce dispositif en moins de vingt minutes, pour la modique somme de 40 000 €.

Une première étape

C'est dans un tweet lapidaire que Musk a annoncé, le 29 janvier dernier, la réussite de la première opération sur un patient. « Le premier humain à avoir reçu un implant Neuralink se remet très bien. Les premiers résultats montrent la détection d'une activité neuronale prometteuse », déclarait le visionnaire, avant de préciser ses ambitions à moyen terme dans une publication postérieure : « permettre de contrôler votre téléphone ou votre ordinateur, et via eux, presque tous les appareils, simplement en pensant. Les premiers utilisateurs seront ceux qui ont perdu l'usage de leurs membres. Imaginez si Stephen Hawking pouvait communiquer plus rapidement qu'un dactylographe ou un commissaire-priseur. C'est le but ». Bien sûr, de nombreux obstacles et étapes séparent Neuralink de son objectif final – à commencer par l'ensemble des considérations éthiques que soulève cette technologie. Neuralink n'est pas la seule entité à vouloir innover dans le domaine des interfaces cerveau-machine. En mai dernier, l'université de Lausanne redonnait l'usage de ses jambes à une personne paraplégique grâce à un implant proche de celui de Musk. Le CEA de Grenoble planche également sur un produit similaire, mais moins invasif, récompensé lors du dernier CES de Las Vegas. L'objectif est ici de recréer une connexion au niveau de la moelle épinière grâce à un système d'électrodes. Les horizons sont aussi prometteurs qu'inquiétants. Une chose est sûre, les avancées de Neuralink offrent à ce domaine de recherche l'exposition médiatique dont il a besoin pour progresser.

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