Selon les experts en cybersécurité, partager trop d'informations sur les réseaux sociaux lorsque vous êtes en vacances peut faire de votre maison la cible parfaite pour les cambrioleurs. D'autres dangers entourent cette pratique, même quand les vacances sont terminées.
Beaucoup de vacanciers profitent d'un roboratif repos au bord de la piscine à siroter une boisson exotique, à des kilomètres de la maison et de la routine, tout en prenant des dizaines de photos dans le but de capturer ces précieux moments. Certains ne perdent alors pas une minute avant de publier ces clichés sur Facebook, Instagram ou autre réseau social pour qu'amis et familles puissent partager ces congés ô combien mérités. Cependant, peu d'entre eux se rendent compte que cette activité sociale peut leur attirer de sérieux ennuis. Il est risqué de publier des photos de la plage, accompagnées d'autres informations personnelles en ligne, telles que les futurs projets de vacances, le nombre de jours restants ou encore les habitudes quotidiennes lors de l'inévitable retour.
Le carnet de voyage des cambrioleurs
« Même si recevoir beaucoup de “J'aime” et de commentaires sur vos photos de vacances provoque des émotions positives, ces images indiquent clairement aux criminels qui rôdent sur Internet qu'il n'y a personne chez vous », confie Daniel Markuson, expert en intimité numérique chez NordVPN. Cet excellent service de VPN s'y connaît en sauvegarde des données personnelles : l'entreprise a en effet choisi de migrer au Panama pour éviter l'espionnage massif des Five Eyes, cette alliance des services secrets de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis.
« Il est très populaire de partager ses projets de voyage, ses activités et les endroits visités en temps réel via les stories Instagram et Facebook, qui sont brèves, amusantes, et rendent le contenu disponible pendant 24 heures uniquement. Ainsi, même les personnes censées être bien informées en matière de confidentialité en ligne en révèlent parfois trop », ajoute Daniel Markuson. Une enquête, menée en 2018 auprès de 2 000 utilisateurs de réseaux sociaux au Royaume-Uni, a révélé que 10 % des participants pensaient avoir été victimes d'un vol ou d'un crime à cause d'une publication qu'ils avaient partagé en ligne. Pire encore, certains clients n'ont pas pu faire jouer leur assurance après s'être fait cambrioler alors qu'ils avaient indiqué sur les réseaux sociaux ne pas être chez eux. Et ce qui est vrai pour les vacances, l'est aussi le reste de l'année.
Les bons réflexes
Il est donc nécessaire de suivre quelques règles de bon sens pour éviter les mauvaises surprises. Il convient, tout d'abord, d'attendre d'être de retour chez soi avant de publier des photos qui montrent que l'on était absent. Il est préférable de s'abstenir de publier en ligne lorsque l'on est loin de la maison. Vos abonnés n'ont pas à savoir que votre domicile est vulnérable. Avant de publier quoi que ce soit sur le web, il est très important de savoir avec qui sont partagées les informations. Il est indispensable de paramétrer son compte de manière à ce qu'il soit privé et que seuls les amis, et non tous les internautes, aient accès aux publications.
Ensuite, il faut supprimer les données personnelles, telles que les adresses résidentielles et les numéros de téléphone, des pages de profil car n'importe qui y a accès. Ne partagez pas votre localisation en temps réel. Ne publiez jamais de photos de votre passeport, de vos billets d'avion ou de tout autre document. Les services de VPN, comme NordVPN, sont précieux pour brouiller les pistes : on peut choisir la localisation de sa connexion et ainsi montrer une adresse IP proche de chez soi, même si l'on se trouve à des milliers de kilomètres. Enfin, il est vivement conseillé d'éviter les réseaux Wifi public qui présentent une sécurité très limitée. Les pirates informatiques peuvent facilement se faire passer pour un hotspot Wi-Fi gratuit ou subtiliser des données via des réseaux non protégés. Prudence est mère de sûreté, en particulier sur les réseaux sociaux.