Le roi de la brique ne craint pas la révolution numérique. Lego a déjà prouvé son affinité avec l'ère du tout connecté à travers ses jeux vidéo. Le géant suédois s'engouffre aujourd'hui dans la faille de la réalité augmentée avec ses passionnants ensembles Hidden Side.
La révolution numérique ne fait pas peur à Lego. Le spécialiste du jeu de construction, on ne peut plus réel, a su garder le cap, en enregistrant des résultats toujours flatteurs, sans pour autant vendre son âme aux sirènes du digital. Certes, Lego fait des incursions fréquentes dans le monde du jeu vidéo, avec succès, mais la brique reste le cœur de son activité. Avec Hidden Side, le fabriquant suédois s'offre une nouvelle petite virée dans les réalités parallèles, mêlant habilement ensemble de construction et réalité augmentée.
Les mondes parallèles
Cette nouvelle gamme s'articule autour de huit sets destinés aux plus de 8 ans. Les tarifs varient de 19,99 € pour le Laboratoire détecteur de fantôme, à 129,99 € pour la généreuse École hantée de Newbury, avec une mention spéciale pour le Bus scolaire paranormal (64, 99 €). Le jeu se compose de 689 pièces. Le principe est le même pour tous les produits : il s'agit de construire un univers bien réel et d'en voir la face cachée par le truchement de l'application mobile développée pour l'occasion. Rien ne semble d'ailleurs différencier, au premier regard, ces ensembles des autres propositions plus classiques de Lego…
L'indémodable phase d'assemblage des briques reste au cœur du jeu. Ce n'est qu'une fois cette étape centrale passée que l'on peut découvrir les mystères qui se cachent derrière ici un bus fantôme, là une école hantée ou encore un cimetière ténébreux. Dans le cas du bus, nous retrouvons donc un car scolaire, un effrayant monstre « toilettes de chantier » qui tire des galettes d'excréments (sic !), ainsi que six petites figurines dont un chien fantôme.
On remercie Lego de rester fidèle aux instructions imprimées sur du bon vieux papier et non fournies sur un fichier numérique. Comptez un peu plus d'une heure pour mettre en place le jeu. Une fois l'ensemble monté, il suffit d'ouvrir l'application sur un smartphone ou une tablette récents. C'est alors un autre univers qui apparaît, avec notamment des « glooms », des ectoplasmes maléfiques, qu'il faudra chasser. La scène, qui prend vie devant nos yeux, se déroule dans un décor 3D bien modélisé. Les fantômes capturés montrent par la suite leur utilité dans d'autres mini-jeux amusants. Pour le moment, la proposition numérique, même si elle vient enrichir l'expérience et augmenter la durée de vie de l'ensemble, manque un peu d'épaisseur, mais il y a fort à parier que Lego, conscient d'avoir trouvé une formule intéressante, proposera rapidement des mises à jour.