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Elden Ring, le nouveau monstre sacré signé FromSoftware

Attendu fébrilement par des millions de joueurs, Elden Ring, le jeu d'aventure né de la collaboration entre les développeurs de FromSoftware et de l'écrivain George R. R. Martin (Le Trône de fer), est enfin disponible. Douloureusement sublime.

Le destin d'un amateur de jeu vidéo est souvent cruel. L'effervescence démesurée qui entoure la sortie d'un jeu est la plupart du temps un mauvais signe. Une petite musique lancinante vient chuchoter aux oreilles que, jamais le résultat ne sera à la mesure des espérances. De nombreux exemples sont venus confirmer ce jugement pessimiste ces dernières années. Le fiasco de Cyber Punk 2077, par exemple, est un cas d'école. Sur le papier, le titre avait tout pour laisser une empreinte indélébile dans l'histoire du jeu vidéo : un studio à la cote de popularité inégalée, un précédent jeu, The Witcher III, considéré à juste titre comme un chef-d'œuvre, et un vaste monde ouvert dystopique des plus séduisants. La douche froide fut terrible. C'est donc avec une fébrilité exacerbée, ce précédent bien en tête, que les joueurs attendaient leur nouveau messie, annoncé de longue date : Elden Ring. Là encore, sur le papier, il y a de quoi avoir des étoiles plein les yeux : un studio au sommet de sa renommée, FromSoftware, et un écrivain à la baguette, George R. R. Martin, créateur de l'un des univers fantastiques les plus denses jamais portés à l'écran, Le Trône de fer (Games of Throne). FromSoftware a bâti sa solide réputation sur des jeux au parti pris clair : la beauté naît de la douleur, tandis que l'expérience vidéoludique, et même artistique, est sublimée par la souffrance. Demon's Souls, sorti en 2009, a marqué les esprits par sa difficulté et son intransigeance. La série des Souls qui en a découlé, ainsi que ses succédanées transmutées dans l'époque victorienne (Bloodborne) et au Moyen Âge japonais (Sekiro), ont posé les bases de ce qui est désormais un genre à part entière : les souls like.

La souffrance sublime la beauté

C'est donc avec des sentiments multiples que l'on se lance dans l'aventure Elden Ring. Le joueur s'attend à souffrir, à être émerveillé et craint la déception qui rôde toujours dans un coin de la tête. Très vite, les inquiétudes liées à la qualité du jeu s'estompent, ne laissant que l'âpre rapport, presque abrasif, que va entretenir l'aventurier à manette avec le titre. L'univers, fruit de six années de collaboration entre G.R.R. Martin et les graphistes de FromSoftware, happe immédiatement le joueur. Contrairement à ses prédécesseurs, qui misaient sur les circonvolutions de niveaux fermés pour faire traverser ce qui peut s'apparenter aux différents cercles de l'enfer de Dante version jeu vidéo, Elden Ring fait le pari du monde ouvert. Nous sommes quelque part entre une estampe sombre et mystique de Victor Hugo, exilé à Guernesey, et un dessin de Caspar David Friedrich. L'univers graphique du jeu titille un imaginaire vidéoludique façonné par des créations culte comme Ico ou Shadow of Colossus. Elden Ring est le penchant sec, désincarné, minéral, morne et sublime à la fois d'un Zelda Breath of the Wild. Les choix radicaux chers à FromSoftware se retrouvent dans ce monde ouvert désenchanté. Ici, pas de carte, pas de journal de quête : le joueur est appelé à une aventure faite d'errances inquiétantes, d'observation fébrile, de découvertes hasardeuses mais toujours couronnées. La récompense naît là encore de l'effort : les combats contre un bestiaire dantesque sont toujours aussi relevés. La mort, la répétition, la difficulté font une nouvelle fois partie de l'expérience proposée par FromSoftware. La satisfaction de remporter un duel n'en est que plus forte. Tout n'est pas parfait : l'équilibrage des rapports de force aurait mérité un peu plus de finesse, quelques bugs viennent ternir l'aventure et certaines créatures sont de simples copies sorties d'anciens Souls. En outre, les partis pris sans concession de FromSoftware dégoûteront de nombreux joueurs. Disponible sur PC, PlayStation et Xbox, Elden Ring se hisse cependant au panthéon des très grands jeux, de ceux qui font douter d'une frontière hermétique entre l'art et le jeu vidéo.

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