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Écrans pliables : comment ça marche ?

Samsung Galaxy Fold, Motorola Razor 4, Huawei Mate X : les smartphones de demain seront pliables ou ne seront pas. L'évolution de la technologie OLED permet toutes les folies, même si d'importantes limites techniques sont encore à dépasser. Quels sont les secrets de ces écrans flexibles ?

Le 20 mars prochain sortira le très attendu Huawei Mate X. À l'image de Samsung et de son Galaxy Fold ou de Motorola et son Razor 4, le fabricant chinois entrera dans la grande bataille des écrans pliables. Le nouveau venu peut en effet se plier en deux comme une simple feuille de papier, offrant un usage hybride inédit entre tablette et smartphone. Cette évolution de l'affichage, qui est appelée à se généraliser dans les années à venir, est dans l'air du temps depuis une petite dizaine d'années. Le Samsung Galaxy 7 Edge proposait déjà des bords incurvés, preuve que l'écran était flexible. Lorsqu'on ouvre un iPhone X, on s'aperçoit aussi que la dalle est souple et courbée sur les côtés.

Du verre au polymère

La plus grande difficulté pour rendre les écrans flexibles était le verre. Le verre ne se plie pas, il est épais, lourd et se brise facilement, même si les récents progrès de fabrication ont considérablement augmenté sa résistance, notamment aux rayures, et sa durée de vie. Jusqu'à une époque récente, la majorité des écrans étaient basés sur les technologies à cristaux liquides ou LCD. Un rayon lumineux passe à travers une matrice composée de cristaux liquides. Ces derniers ont la particularité de réagir aux variations d'un courant électrique et de modifier la polarisation de lumière. En jouant avec des filtres de couleur (rouge, vert et bleu) sur chaque pixel, on obtient un affichage de qualité. La technologie LCD a toutefois besoin d'un rétroéclairage et d'un écran où sera projetée la lumière polarisée par les cristaux. En 1987, Kodak dépose une autre technologie, OLED, qui prendra son temps pour émerger, mais qui va révolutionner le monde des écrans. Ici, ce sont des composés organiques qui créent leur propre source de lumière lorsqu'ils sont traversés par un courant. Comme les pixels OLED créent leur propre source de lumière, ils n'ont pas besoin d'un rétroéclairage comme les dalles LCD. Les avantages sont multiples : les écrans sont plus fins, moins énergivores et offrent un meilleur rendu. En revanche, leur durée de vie est nettement plus limitée (environ 50 000 heures). La grande force de la technologie OLED réside également dans la flexibilité de ses matériaux organiques. Les pixels ne sont pas rigides. Il suffit alors de remplacer la couche de verre superficielle par du polymère (plastique) et l'on obtient une solution pliable.

Une technologie encore onéreuse et fragile

Sur le papier, la recette a l'air simple. Dans les faits, la mise en place durable s'avère plus délicate. Les reports des sorties du Samsung Galaxy Fold et du Huawei Mate X, dont les premières versions ont été jugées bien trop fragiles par leurs fabricants respectifs, témoignent de la difficulté d'obtenir un résultat permettant un usage quotidien. À part l'écran, peu de composants aiment être malmenés dans un téléphone. La batterie lithium-ion devient inflammable lorsqu'on la plie, les microprocesseurs ont séché les cours de yoga, les capteurs photos aussi. Il a fallu aussi trouver un système de charnière capable de s'ouvrir et de se fermer plusieurs centaines de fois par jour. En outre, les usagers sont habitués à de magnifiques verres rehaussant l'attrait de ces objets assez informes que sont les smartphones : les polymères utilisés dans le cadre des modèles pliables marquent un véritable retour en arrière esthétique. Ces plastiques résistent aussi moins bien à l'usure. Or, le plus grand ennemi d'un écran OLED est l'humidité… comme celle que l'on peut trouver dans une poche de pantalon. Toutes ces difficultés expliquent le prix encore élevé des téléphones pliables. Le Huawei Mate X s'affiche par exemple à 2 490 €. La tendance est cependant lancée.

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