Cyberpunk 2077 n'est pas un jeu comme les autres. L'attente que le titre de CD Projekt Red a généré, savamment orchestrée par un marketing 2.0 parfaitement maîtrisé, n'a sans doute pas d'équivalent dans l'histoire du jeu vidéo. L'équipe à l'origine du culte The Witcher 3 n'a pas hésité à repousser de nombreuses fois la sortie de sa nouvelle grande œuvre. La voilà enfin… et la rencontre avec le public a quelque chose du rendez-vous manqué.
Tout d'abord, il aurait fallu que le studio décale une nouvelle fois la commercialisation : le titre, en l'état, est plombé par les bugs. Les quêtes ne se lancent pas, les colisions sont mal gérées, l'intelligence artificielle est à la ramasse. C'est un crève-cœur, tant le reste de la création relève du grand art. En incarnant une petite frappe vivant de sale boulot en sale boulot dans une cité dystopique tentaculaire baptisée Night City, le joueur est happé dans une aventure haletante. La ville, personnage à part entière, offre un environnement organique, vivant, oppressant, à couper le souffle. Cyberpunk 2077, en l'état, souffle ainsi le chaud et le froid. Les développeurs, véritables orfèvres du jeu vidéo, n'ont toutefois pas dit leur dernier mot et les correctifs devraient abonder.
Cyberpunk 2077, PS4, PS5, PC, Xbox One, Xbox Series, 60 €.