Petit équipement indispensable à l'aération de votre logement, la ventilation mécanique contrôlée, la fameuse VMC, peut receler bien plus de technologie qu'il n'y paraît. Voici comment choisir le modèle adéquat à votre domicile.
Pour avoir chaud l'hiver et frais l'été, le secret repose sur une isolation optimale de votre habitation. Mais les progrès en la matière rendent dans le même temps nos logements de plus en plus étanches à l'entrée et à la sortie de l'air. Dans ce contexte, une aération contrôlée de votre domicile est alors indispensable. C'est l'objet de la VMC.
Un gage de confort
La législation impose une aération suffisante et permanente de tous les logements. Cela fait partie des conditions minimales de décence imposées. Alors que les pièces principales doivent nécessairement comporter des entrées d'air, autrement dit des fenêtres, l'évacuation de l'air s'effectue à l'inverse dans les pièces de service du type cuisine, salle de bains et toilettes. Pour ces dernières, il faut alors recourir à une ventilation par le biais de conduits à tirage naturel ou à un dispositif de ventilation mécanique contrôlée, plus connu sous le terme de VMC. Ces équipements participent ainsi au renouvellement de l'air intérieur, à l'évacuation de celui qui est vicié, contribuent à la disparition des mauvaises odeurs et permettent de lutter contre l'humidité et les condensations récurrentes notamment dans les salles d'eau.
À vous de choisir !
Différents modèles, plus ou moins perfectionnés, existent sur le marché. La VMC simple flux, qui aspire l'air humide, est la plus économique à installer. Sa version autoréglable ou hygrorégrable permet aussi d'adapter le débit d'air aux conditions climatiques et à l'humidité de la maison. Plus complète, la VMC double flux a l'avantage d'utiliser l'air chaud vicié pour préchauffer l'air neuf et ainsi réaliser des économies de chauffage de l'ordre de 15 % par rapport à une VMC simple flux autoréglable. Là encore, des modèles hygroréglables ou hygrométriques ajustent le débit d'air selon les conditions environnantes.
Bon à savoir : selon l'Agence de la transition écologique (Ademe), il faut compter entre 750 et 4 600 € hors taxe, selon le système retenu et la taille de votre logement. Des subventions publiques peuvent cependant vous aider à régler la facture.
La performance en ligne de mire
Une VMC doit permettre de renouveler la totalité de l'air d'une pièce ou d'un logement en un minimum de temps. Il convient donc, tout d'abord, de calculer le volume de l'espace à ventiler. Multipliez pour cela la largeur, la longueur et la hauteur de chaque pièce. Le chiffre obtenu doit ensuite être multiplié par le nombre de renouvellements de l'air souhaité, sachant qu'il est conseillé de le réaliser 6 à 10 fois par heure pour une ventilation optimale. Une cuisine de 6 m2 sur 2,50 m de hauteur représente, par exemple, un volume de 15 m3. La VMC doit donc être suffisamment puissante pour renouveler 90 m3 d'air, soit 6 fois le volume de la pièce en une heure.
Depuis 1982, la réglementation hygiénique impose d'ailleurs que les VMC atteignent un débit d'air extrait minimum qui varie en fonction du nombre de pièces de l'habitation. La puissance d'une ventilation mécanique installée dans une cuisine doit ainsi être comprise entre 75 m3/h et 135 m3/h, tandis qu'il faut de 15 à 30 m3/h de débit d'air extrait pour aérer correctement une salle de bains ou des toilettes.
Le conseil : pour calculer au plus juste vos besoins, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel formé sur l'installation des systèmes de ventilation. Il se chargera alors de tous les calculs.
Focus : un bon entretien
L'inconvénient d'une VMC, c'est qu'elle s'encrasse très vite à l'usage. Or, dès que les poussières et autres résidus s'amassent sur la grille de ventilation, son rendement baisse. Sans compter qu'il existe des risques accrus de pollution de l'air intérieur.
Pour éviter ces désagréments, nettoyez tous les trimestres les bouches d'extraction et faites un check-up des entrées d'air deux fois par an. Assurez-vous également de façon régulière du bon état des filtres (celui d'une VMC double flux doit être changé tous les six mois). Mieux vaut, enfin, faire réviser votre installation par un spécialiste tous les trois ans.