Très apprécié pour ses nombreux coloris, sa facilité de pose et son prix abordable, le shingle est un matériau populaire pour recouvrir les toitures et les petits abris.
Indispensable pour protéger l'habitation, la toiture est aussi un choix esthétique qui dépend de nombreux matériaux. En terre cuite, en ardoise, en bois, en chaume, en zinc ou en lauze, les possibilités sont légion. Mais le shingle, une matière moderne issue de l'industrie du début du XXe siècle, est sans doute le plus économique et le plus facile à poser. Présentation.
Qu'est-ce que le shingle ?
Si le shingle est très populaire aux États-Unis et au Canada, c'est bien parce qu'il est originaire d'Amérique du Nord. En effet, il a été inventé en 1903 dans le Michigan, où l'on utilisait des rouleaux de couches de feutre saturé avec du goudron de houille. D'abord produit et découpé à la main, le shingle s'industrialise en 1915, période durant laquelle on commence à découper le matériau en forme de losange afin qu'il résiste mieux au vent. Ce n'est que bien plus tard, dans les années 60-70, que le shingle arbore de nouveaux coloris (vert, rouge, noir, gris, jaune), obtenus grâce à des granulés minéraux, et devient un véritable revêtement déco pour les toitures. Il est aujourd'hui composé de deux couches de feuilles de feutre asphalté entre lesquelles se trouve une couche de fibre de verre.
Avantages et inconvénients
En Amérique du Nord, le shingle est principalement utilisé pour recouvrir les toitures des maisons. En France, il est davantage apprécié pour la couverture des petites annexes comme les abris de jardin. Quoi qu'il en soit, ce matériau a plusieurs cordes à son arc. D'abord, il offre un très grand choix de couleurs, ce qui lui permet de s'adapter à tous les styles de toiture et permet de relooker un toit à moindres frais. En effet, comparé à d'autres revêtements, il s'agit d'un matériau bon marché (15 à 20 € le m2 pose comprise) qui ne fera pas exploser votre budget rénovation.
Pour les bricoleurs, il offre également une facilité de pose déconcertante, ce qui permet de ne pas faire appel à un professionnel. Il est particulièrement résistant au feu mais aussi léger.
Néanmoins, c'est un matériau peu isolant, qu'il faut renouveler tous les vingt ou vingt-cinq ans. Il est encore fragile s'il est mal posé et tendu ; il peut en effet se rétracter en cas de gel ou lors des grosses chaleurs.
Focus : la techniques de pose
Le shingle s'adapte à tous les toits dont la pente est supérieure à 20 % ou à 9 degrés. Posé à l'américaine, il se fixe avec des agrafes ou des clous sur des panneaux en contreplaqué ou en bois aggloméré. Il est ensuite recouvert d'un feutre étanche. Cette technique est idéale pour recouvrir une remise, un garage ou un abri de jardin.
Pour une toiture, il est recommandé de poser le shingle sur des linteaux avec des crochets, toujours du bas vers le haut. Certes, la méthode est un peu plus longue et compliquée, mais elle assure un résultat plus stable et pérenne. Celle-ci permet également d'installer une isolation thermique en sous-toiture.
Un entretien régulier à basse pression (jamais à haute pression !) est nécessaire pour prolonger la durée de vie du matériau. On pourra également envisager un traitement anti-mousses et lichens.