M. F. possède de nombreux arbres fruitiers qu'il cajole et suit de près. Malade à l‘idée qu'ils puissent manquer d'eau durant la période estivale, il a tendance à les arroser un peu trop. Au final, ce sont les arbres, plutôt que lui, qui tombent malades. Erreur fatale !
État des lieux
Le verger de M. F. ne compte pas moins d'une trentaine d'arbres fruitiers, à noyau, à pépin ou à coque, regroupant une quinzaine d'espèces divisées parfois en plusieurs variétés. Afin qu'ils ne souffrent pas du manque d'eau, il a installé un système d'arrosage automatique qu'il met en route une fois par semaine de la mi-juin à la mi-septembre. Or cette petite attention apparemment délicate se révèle en réalité plutôt funeste.
Que d'eau, que d'eau !
L'arrosage des arbres fruitiers est une question délicate dont dépend non pas la qualité et la quantité de la récolte, mais bien la survie des végétaux. En effet, la plupart d'entre eux n'aiment pas les excès d'eau surtout lorsque les sols sont lourds. Or le verger de M. F. est situé sur un terrain argileux, très rétenteur d'eau, et ses arbres sont souvent malades. Une dizaine, ayant péri, ont même dû être changés. Le sur-arrosage peut avoir deux conséquences néfastes. La première est de compacter le sol en écrasant les conduits de circulation d'air. La seconde est de noyer les racines dans une humidité excessive. Le manque d'oxygène et l'excès d'eau entraînent un risque de pourrissement partiel ou intégral des racines, ce qui les fragilise jusqu'à parfois les tuer.
Ce qu'il a fallu faire
Depuis qu'il s'est rendu compte de son erreur, M. F. ajoute dans les trous de plantation un tiers de sable de rivière afin de faciliter le drainage et l'aération du sol. Il a changé la disposition de ses goutteurs, en les éloignant des troncs afin de limiter l'engorgement du collet. Il a également réduit de moitié la fréquence et le volume des arrosages, ce qui n'a pas entraîné de baisse significative des rendements mais a par contre réduit la présence des maladies.