Sur les mauvais conseils d'un ami mal inspiré, M. et Mme E. ont fait tailler sévèrement le pin qui leur faisait trop d'ombrage sur la terrasse. L'arbre en est tout simplement mort. Erreur fatale !
Le pin de la discorde
Le pin sylvestre qui trône devant la façade ouest de la maison de M. et Mme E. a eu la funeste idée de prendre trop d'ampleur. Avec le temps et les années, il est devenu grand et majestueux, privant ses hôtes de soleil et couvrant le sol de milliers d'épines durant l'été. C'est en effet durant la saison chaude que les pins perdent une partie de leur feuillage pour mieux le renouveler. Manque de chance, c'est également la saison des baignades dans la piscine où atterrissent ces satanées épines mortes. La décision fut donc prise de l'élaguer.
Un arbre aux abois
Quitte à financer l'élagage, autant fallait-il y aller franchement, afin de ne pas avoir à y revenir de sitôt. Un ami leur suggéra de rabattre l'arbre sévèrement, autant en hauteur qu'en largeur, sous le prétexte erroné qu'il allait bien finir par repousser… Et l'on fit venir une connaissance soi-disant experte en élagage afin de s'occuper de la bête. Et l'on coupa tout ce qui portait rameaux et épines, ne laissant sur le tronc que des moignons de branches, sans verdure aucune. Et l'on s'étonna qu'au printemps suivant rien ne repoussât, ni le suivant du suivant d'ailleurs.
Sujet sensible !
Le pin maritime, ainsi que la très grande majorité des conifères (sapin, épicéas, cyprès, etc.) ne produit pas de bourgeons capables de percer l'écorce et de faire apparaître de nouveaux rejets à partir du bois, comme le font les feuillus. Ils ne peuvent se développer qu'à partir des zones dotées de « feuillage ». Ainsi cet arbre transformé en porte-manteau géant, sans branches ni épines est-il mort sur pied. Et M. et Mme E. furent quittes pour une nouvelle intervention, d'abattage cette fois-ci. Et ils perdirent bêtement à la fois un bel arbre et près de 2 000 €…