L'année dernière, afin d'avoir accès à un choix plus vaste de variétés, Mme E. s'était lancée dans les semis intérieurs de plants potagers. Mais une maison n'est pas une serre, et ses plantules n'ont pas tardé à filer… et mourir. Une erreur fatale qu'elle ne commettra pas deux fois !
En plein hiver
Pour faire ses propres semis de tomates, aubergines ou poivrons, Mme E. a dû s'y prendre suffisamment tôt afin que les plants soient suffisamment développés au moment du repiquage de mai. Elle a donc procédé à des semis « à chaud », c'est-à-dire en intérieur, dès le début du mois de février. Mais, sans serre chauffée, elle a dû se contenter de semer dans la maison, devant une fenêtre exposée au sud. La température, suffisamment élevée, a permis de déclencher rapidement la germination.
Le déséquilibre fatal
Mais très vite, les plantules ont fait face à un déséquilibre anormal entre chaleur et luminosité. La durée des jours étant encore très courte, la lumière naturelle indispensable à leur croissance n'a pas été suffisante. Les plantes, désorientées, ont « filé » vers la lumière dans un élan de survie. Elles se sont dressées toujours plus haut sur des tiges trop fines, afin de contourner le supposé obstacle qui leur cachait le soleil. Sans prendre le temps d'étoffer leur feuillage et leurs racines, elles sont montées, puis, faute de solidité et de vigueur, se sont avachies avant de mourir.
Les parades
En hiver, même devant une fenêtre, la lumière peut faire défaut. Mais Mme E. ne se fera pas avoir encore une fois. Elle va abaisser la température de quelques degrés dans la pièce après la germination. Elle va fabriquer un petit panneau réfléchissant tapissé de papier aluminium, qu'elle placera derrière les semis, afin de renvoyer la lumière vers ceux-ci. Et puis elle a investi dans une petite lampe horticole à UV, afin de fournir si nécessaire quelques heures de luminosité supplémentaires à ses semis après la tombée de la nuit.