Pour semer des coquelicots, il existe deux écoles. Celle des semis de printemps et celle des semis d'automne. Les deux sont fondées, même si la dernière génère des germinations plus précoces.
Aussi emblématique qu'il soit, le coquelicot (Papaver rhoeas) est une plante avant tout sauvage, qui ne se laisse pas facilement dompter au jardin. C'est en effet un vagabond qui aime, à l'état naturel, germer au gré du vent, sur des sols perturbés ou profondément retournés. On comprend mieux pourquoi c'est l'archétype de la plante messicole, fidèle aux champs de blé régulièrement labourés. Sous ses airs de fleur fragile se cache une plante annuelle vigoureuse et résistante qui aime les sols pauvres et secs. Une aubaine pour le jardinier qui voudrait animer, sans entretien, un talus ingrat et délaissé. Le semis d'automne reprend les conditions naturelles de dissémination du coquelicot : des graines qui tombent directement sur le sol après la fanaison des fleurs et qui passeront donc l'hiver dehors. Généralement, une fois en place, les fleurs se ressèment spontanément chaque année.
Préparation du sol
Le coquelicot supportant mal les transplants, il faut prévoir un semis en place. Arrachez les herbes présentes et retournez le sol sur au moins dix centimètres de profondeur. Émiettez, ratissez et tassez avec le dos du râteau.
Le semis
Semez les graines à la volée. Vous pouvez mélanger celles-ci à du sable afin d'alléger la densité du semis.
Le terreautage
Recouvrez les graines avec un demi-centimètre de terreau, ou ratissez légèrement la surface du sol afin de mélanger les graines à la terre.
Tassez et laissez faire
Tassez à nouveau le sol, puis laissez faire la nature. Les pluies d'automne et le froid hivernal lèveront la dormance des graines et favoriseront une levée précoce, dès que les conditions leur seront favorables.
« En septembre, pluie fine est bonne pour la vigne. »