En récupérant de-ci, de-là, des graines de fleurs sauvages fanées au gré de ses promenades, Mme C. s'est constitué une collection de fleurs indigènes dont elle n'a pas besoin de s'occuper.
Le temps des graines
La saison ayant déjà bien avancé, de nombreuses plantes à floraison printanière ont déjà, ou sont en train de faner. Point n'est besoin d'avoir fait dix ans d'études de botanique pour savoir que ces fleurs produisent des graines fertiles à partir desquelles de nouvelles plantes vont germer. Il n'est pas compliqué, et surtout, il est généralement autorisé (sauf espèces protégées) de prélever ces graines après la fanaison afin d'ensemencer son jardin en nouvelles fleurs.
La fleur idoine
Les fleurs sauvages sont des plantes parfaitement adaptées au climat de leur biotope. Elles sont frugales, connaissent peu de problèmes de maladies ou de ravageurs et se contentent souvent de sols ordinaires. De plus, celles qui fleurissent au printemps sont autonomes du point de vue de l'arrosage puisqu'elles bénéficient des pluies de printemps et fanent avant la sécheresse estivale. Voilà les raisons qui poussent Mme C. à fleurir au maximum son jardin avec des fleurs indigènes.
Une longue liste
Fausse valériane, silène, monnaie-du-pape, rose trémière, vipérine, scabieuse des champs, coquelicot mais aussi chicorée sauvage, molène, fenouil ou pois de senteur, de très nombreuses fleurs sauvages se prêtent bien à la récupération des graines. Le plus simple est de les ressemer dès que la récolte a été faite, dans le jardin, directement en place, en les jetant négligemment par terre puis en les recouvrant d'une fine couche de terreau. Après que l'hiver aura levé leur dormance, elles germeront aléatoirement, avec plus ou moins de réussite, sur leur nouvel emplacement. Par la suite, elles se ressèmeront spontanément, au gré du vent. Paradoxalement, pour certaines espèces (genêt, buplèvre, fausse valériane, etc.) le minutieux semis en godet suivi du repiquage en pleine terre donne souvent de moins bons résultats.