M. G. a utilisé le pouvoir recouvrant des plantes grimpantes pour cacher un vieux talus de gravats qu'il lui était impossible d'évacuer. À défaut de le faire disparaître, il l'a soustrait au regard.
Un vilain tas
Vestige datant sans aucun doute de la construction de la maison, un talus constitué de gravats en tous genres trône à l'arrière du jardin de M. G. Malheureusement, un accès trop étroit n'a jamais permis l'évacuation de cette infâme verrue. Le monticule, même recouvert d'une fine couche de terre, s'avère totalement inculte, et seules les herbes sauvages et quelques ronces osent y pousser.
Végétalisation impossible
Toutes les tentatives visant à végétaliser la butte se sont révélées infructueuses car il y a trop peu de substrat pour permettre aux plantes d'ornement de s'y développer. De plus, l'amoncellement des gravats génère des poches d'air en sous-sol où les racines se dessèchent. Enfin, on fait difficilement plus sec que ce drain géant où l'eau d'arrosage disparaît aussi vite qu'elle est versée.
Pas n'importe quelles plantes
Puisqu'il n'était pas possible de planter directement sur la butte, la solution est venue des plantes grimpantes. Quatre clématites « armandii » ont été installées dans le « vrai » sol, au pied du talus. Arrosées et amendées avec générosité, elles l'ont, en quelques années seulement, entièrement recouvert. Un tuteur a depuis été planté en haut de la butte afin que les clématites s'élèvent encore un peu plus, faisant du laid talus une sculpture végétale originale qui se couvre de fleurs parfumées au début du printemps.
Qui s'y colle ?
Toutes les espèces de plantes grimpantes peuvent être utilisées pour ce genre d'aménagement insolite, puisqu'à défaut de tuteur, elles s'avèrent toutes rampantes. Mais seules celles qui disposent d'un feuillage persistant sont occultantes toute l'année : le jasmin étoilé, le lierre, certains chèvrefeuilles, les hortensias grimpants, les clématites d'hiver, et dans les régions pas trop froides, l'akébia, l'holboellia ou le berberidopsis.