Je voudrais faire grimper sur ma façade une plante grimpante. Quelles sont les espèces qui sont capables de s'y accrocher toutes seules, sans nécessiter de support ?
Différents systèmes d'accrochage
Afin de grimper par elle-même sur un support lisse, une plante grimpante doit être munie d'un système d'accrochage collant lui conférant une adhérence naturelle. Les lianes volubiles (les glycines, les ipomées, les chèvrefeuilles…) et les plantes grimpantes à vrilles (la plupart des vignes, les clématites, les passiflores…), qui ont besoin d'un support saillant pour s'enrouler ou s'accrocher, n'en sont pas capables.
Collé serré !
Il existe deux types de système d'accrochage collant chez les plantes grimpantes : la ventouse et le crampon. La première est une vrille terminée par une ramification de petits disques secrétant une forme de sève collante. Le second est une racine modifiée se développant à même les tiges, produisant elle aussi une sorte de colle végétale.
Les ventouses
Les ventouses sont l'apanage de certaines espèces de vigne vierge : Parthenocissus tricuspidata (Lierre de Boston) ou la vigne vierge de Chine (P. henryana), plus rare. La variété la plus répandue, P. quinquefolia, même si elle développe quelques ventouses, ne peut pas être considérée comme apte à se fixer à un mur, car son système d'accrochage n'est pas assez performant et les risques d'écroulement sont forts. Les vignes sont bien adaptées aux situations ensoleillées, mais leur feuillage est caduc.
Les crampons
Le lierre, champion de l'arrimage par crampons, supporte toutes les expositions. Il est persistant, vigoureux, résistant, mais son feuillage austère n'est égayé d'aucune floraison remarquable. Pour l'ombre dense, les sols légers et peu calcaires, les hortensias grimpants (Hydrangea petiolaris) offrent de magnifiques fleurs, mais perdent leurs feuilles en hiver. La bignone (Campsis radicans), dont la floraison estivale est magnifique, nécessite un tuteurage d'appoint bien que munie de crampons.