Je souhaite planter un olivier dans mon jardin. Dois-je le faire à la Sainte-Catherine ?
Une date mythique
« À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine ». Voilà sans aucun doute le dicton le plus connu dans les jardins, mais aussi le plus mal interprété. En effet, si le 25 novembre correspond bien à une période propice aux plantations, cela n'est pas exclusif. Il est possible de planter en dehors de cette date fatidique, car en réalité, la période favorable correspond au moment du repos végétatif des plantes, c'est-à-dire lorsqu'elles ont perdu leur feuillage. Cette phase s'étend donc du mois de novembre jusqu'à la fin du mois de février. Alors s'il pleut, s'il vente ou s'il neige à la Sainte-Catherine, n'hésitez pas à reporter les plantations.
La part belle aux caducs
Qui dit perte du feuillage, dit plantes à feuilles caduques et c'est surtout à elles que s'applique le dicton. L'hiver est bien la meilleure période pour mettre en terre les arbres fruitiers, les rosiers, les arbres et arbustes d'ornement caducs, si possible à « racines nues ». C'est un gage de reprise rapide et d'enracinement prospère. En revanche, les plantes à feuillage persistant rustiques, notamment tous les arbustes de haies, gagnent à être plutôt plantées au mois de septembre ou octobre, lorsque la terre est encore chaude. Quant aux arbres plus frileux (bananiers ou palmiers rustiques, lauriers-roses…), mieux vaut laisser passer l'hiver et les mettre en terre à la fin du printemps.
Rendez-vous au printemps
L'olivier est justement de ceux-là. Si sa rusticité lui permet de supporter des températures d'environ -10 °C, voire en deçà, c'est à condition qu'il soit correctement enraciné. En effet, une plante n'atteint sa pleine rusticité que lorsqu'elle est bien installée. Qu'il s'agisse d'un jeune olivier encore frêle, ou d'un gros sujet confiné dans sa motte, il est important de ne pas l'exposer au froid prématurément. Après une plantation au printemps et sept à huit mois d'enracinement, il sera bien plus apte à supporter le gel.