Puisque tout prend racine à la Sainte-Catherine, M. et Mme P. ont profité du mois de novembre pour installer un palmier chanvre dans leur jardin. Si l'espèce est très rustique, elle a cependant besoin d'être correctement enracinée avant d'affronter son premier hiver. Erreur fatale !
Des palmiers rustiques
Contrairement à ce que l'on peut penser, tous les palmiers ne sont pas frileux et réservés pour le bord de mer. Il existe en effet une dizaine d'espèces capables d'affronter des gels importants. L'un des plus résistants est le Trachycarpus fortunei, plus connu sous le nom de palmier chanvre ou de Chine. Originaire des contreforts de l'Himalaya, ce solide gaillard résiste à -18°C, si les conditions de culture lui sont favorables.
Rustique mais pas tout de suite !
La rusticité pleine et entière des palmiers résistants au froid dépend avant tout de leur enracinement. Une saison complète n'est pas de trop pour leur permettre d'étendre suffisamment leurs racines, puiser des ressources dans le sol et gagner en résistance. Les premières années sont cruciales et les jeunes sujets, qui ne sont pas encore suffisamment bien installés, ont besoin d'être protégés par un paillage du pied et un voilage sur le feuillage lors du premier hiver. Le pauvre palmier chanvre de M. et Mme B. a gelé avant même la fin du mois de décembre.
Ce qu'il aurait fallu faire
On ne plante jamais un palmier durant la période d'ordinaire favorable aux plantations, c'est-à-dire durant l'automne ou l'hiver. Il faut absolument attendre les mois d'avril ou mai, lorsque le risque des gelées est passé. Ainsi, l'arbre a une saison devant lui pour pouvoir s'implanter. On peut l'aider à accroître sa résistance en choisissant pour lui un emplacement ensoleillé, si possible à l'abri des vents dominants, qui font chuter les températures ressenties durant l'hiver. De même, dans les sols lourds, un substrat drainant est recommandé afin d'éviter l'engorgement du sol qui réduit la rusticité.