M. et Mme A. ont craqué pour un magnifique olivier qu'ils ont décidé d'installer au milieu de leur pelouse. Mais en quelques mois seulement, l'arbre a funestement dépéri. Erreur fatale !
Des noces d'émeraude, ça se fête ! Pour leurs quarante ans de mariage, M. et Mme A. se sont offert un superbe olivier centenaire. Afin d'être bien mis en valeur, le noble arbre a été installé au milieu de la pelouse. Dès le premier été, la mise en route de l'arrosage automatique destiné à préserver la pelouse a provoqué le jaunissement et la chute des feuilles avant que l'olivier ne commence à péricliter sérieusement.
Les racines au sec
Bien qu'il soit vendu un peu partout en France et mis à toutes les sauces, il ne faut pas oublier que l'olivier est un arbre d'origine méditerranéenne. Cela signifie qu'il est naturellement destiné aux sols pauvres, secs, caillouteux et plutôt bien drainés. Lorsqu'il est mis en présence d'une humidité stagnante importante, ses racines s'asphyxient et se nécrosent, devenant des proies faciles pour les maladies cryptogamiques de type pourridié. Il suffit de quelques années, et parfois seulement de quelques mois, pour que l'arbre ne périclite et ne meurt.
Un mariage mal assorti
Pelouse et olivier ne font généralement pas bon ménage, l'une étant avide d'humidité durant l'été quand l'autre ne goutte guère l'excès d'eau. Si malgré tout, le choix est fait de pratiquer cette association antinomique, il est impératif de veiller à n'enterrer l'olivier qu'à moitié et de recouvrir la partie de la motte restant apparente avec un mélange de terre et de sable grossier. La butte ainsi créée favorise l'écoulement de l'eau vers l'extérieur de la motte. Au fond de ce « demi-trou », rempli du même substrat, l'épandage d'un lit de gravier d'une vingtaine de centimètres permet de maintenir les racines à distance de l'eau stagnante apportée quotidiennement par l'arrosage. Le mieux étant cependant d'arrêter les apports d'eau et de sacrifier la pelouse au profit de l'olivier.