Mme K., trop pressée de planter ses tomates et ses courgettes, a commis l'une des erreurs les plus fréquentes des jardiniers débutants. Trop tôt mis en terre, ses plants ont été tués par une gelée tardive. Erreur fatale !
Une course de fond à anticiper
Mme K. a fait l'année dernière ses propres semis de tomates, courgettes, aubergines et poivrons. Bien renseignée sur la question, elle a débuté les semis sous abri chauffé très tôt en saison afin qu'ils soient suffisamment développés au moment du repiquage de printemps. Semés en février, chouchoutés durant le mois de mars, les plants ont malheureusement fini par manquer de place, en particulier les courgettes qu'il vaut mieux semer un peu plus tard. Elle s'est donc résignée à repiquer ses plants à la mi-avril.
Une nuit de malheur
Tout semblait bien se présenter : certes un terrible épisode de gelée noire venait d'avoir lieu au début du mois d'avril, mais le temps s'était bien réchauffé et le printemps semblait s'être définitivement installé. Mme K. a donc planté tous ses plants en pleine terre aux alentours du 15 avril. Mais si les journées étaient belles, les nuits restaient fraîches, et les plants ont d'abord végété durant une dizaine de jours, avant qu'une funeste gelée tardive ne vienne tout détruire. Une seule nuit à – 5 °C a suffi à tuer la totalité des plants. Faute de temps pour recommencer des semis, elle a dû se résoudre à racheter tous ses plants en pépinière et recommencer les plantations.
Garder raison à tout prix
S'il est tentant de vouloir planter le plus tôt possible ses légumes d'été afin de hâter les récoltes, il vaut mieux cependant savoir patienter. Il est en effet beaucoup plus sage d'attendre le début du mois de mai et ses fameux saints de glace, de manière à se prémunir des gelées tardives fatales, y compris dans les régions méridionales. D'autant qu'à ce moment-là, avec une luminosité plus importante et des températures plus chaudes, les plants auront tôt fait de rattraper leur pseudo-retard.