Jardin

Paillage organique et paillage minéral, quelles différences ?

Pour pailler le pied de vos plantes, vous avez deux options : le paillage organique ou le paillage minéral. S'ils permettent tous deux de réduire significativement l'évaporation de l'eau d'arrosage, ils n'ont pas, en complément, les mêmes vertus, et possèdent chacun autant d'avantages que d'inconvénients.

Pierre, feuille, ciseaux… Si à ce petit jeu, la feuille gagne toujours sur la pierre, en jardinage, rien n'est aussi tranché. En effet, paillages organiques et minéraux ne peuvent pas être départagés ailleurs que sur le terrain, selon les attentes et les besoins de chaque jardinier. Ce n'est donc pas toujours la feuille qui remporte la mise.

Une définition commune

Quelle que soit sa nature, un paillage est destiné à recouvrir le sol afin de le soustraire au soleil direct. Ainsi protégé des rayonnements, l'évaporation d'eau est réduite et la fraîcheur du sol préservée. Ceci induit également une protection contre les intempéries qui limite l'érosion. Enfin, privées de lumière, gênées par une couverture lourde et opaque, les graines d'herbes indésirables sont entravées dans leur développement. Au-delà de ces actions bénéfiques, paillages organique et minéral ont des caractéristiques qui diffèrent, et qui influent fortement sur la tenue du jardin.

Une nourriture pour le sol

Le paillage organique est constitué de matières organiques, généralement végétales, dont le mode d'action reprend le fonctionnement de la litière forestière sur laquelle tombent les feuilles mortes. Il prend souvent la forme de broyat de déchets verts, mais il peut revêtir d'autres aspects : feuilles mortes, tonte, épines de pin, matériaux du commerce (écorces de pin, coques de sarrasin, paillettes de lin, etc.). Étalé directement sur le sol, le paillage végétal se décompose lentement sous l'action de la pédofaune qui s'en nourrit. Il est à l'origine d'un enchevêtrement de chaînes alimentaires (dit « réseau trophique ») qui, du ver de terre au champignon microscopique en passant par la bactérie, transforme une partie du paillis en humus et l'autre en nourriture pour les plantes. L'action de cette faune grouillante implique une décomposition inéluctable de la matière qui nécessite donc un renouvellement régulier.

Investir dans la pierre

Le paillage minéral est lui constitué d'agrégats pierreux : galets, pouzzolane, ardoise, gravier, brique pilée, etc. C'est un paillage totalement artificiel, qui n'a pas de vertus nourricières. Il se pose nécessairement sur un feutre géotextile épais afin qu'il ne se mélange pas au sol. Son efficacité contre le développement des herbes indésirables s'en trouve décuplée. Avec toutes les possibilités de coloris et d'aspects qu'il peut présenter, le paillage minéral est particulièrement décoratif et offre de nombreuses possibilités d'aménagement. En outre, une fois installé, les agrégats ne se décomposant pas, il est pérenne et ne nécessite aucun rajout de matière par la suite.

Le bien et le mal

Il n'y a pas de bon et de mauvais paillage, chacun ayant ses qualités et ses petits travers. L'organique a l'inconvénient de nécessiter au fil des saisons de grosses quantités de matière, que le jardin est rarement capable de fournir seul, et de ne pas permettre l'étouffement définitif des adventices, ce qui requiert un petit désherbage régulier. Aussi beau et zen soit-il, le paillage minéral a quant à lui l'inconvénient de figer le sol dans une stérilité peu reluisante, qu'il convient de compenser par des apports d'engrais ou d'amendement. De plus, le prix de sa mise en place, incluant agrégats et feutre anti-herbe, peut s'avérer prohibitif sur les grandes surfaces.

Pas ici, voyons !

S'il y a bien un endroit où le paillage minéral n'a pas sa place, c'est au potager où le sol doit rester accessible, vivant et, naturellement, fertile.

Benoit Charbonneau
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