Jardin

Mouche de la cerise, la course à la précocité

Après la saison des premières cueillettes des cerises s'ouvre bientôt celle de l'asticot ! Car les mouches aiment introduire leurs vers dans vos fruits dès la fin du mois de mai. Sauf bien sûr si vous avez pris les devants en plantant une variété de cerisier précoce qui fructifie avant.

À moins d'apprécier son petit goût carné et le supplément protéiné qu'il représente, le ver de la cerise n'est pas le genre de rencontre que l'on aime faire sous la dent. Malheureusement, dans un jardin, lutter contre la mouche de la cerise n'est pas une chose facile car les pièges, filets et autres traitements sont autant de techniques qui laissent les jardiniers perplexes devant leur efficacité ou leur complexité d'utilisation. Une solution simple consiste à planter des arbres issus de variétés précoces, qui permettent de récolter ses fruits avant que l'infâme diptère n'ait eu le temps de pondre ses œufs dans la cerise que l'on voudrait mettre sur le gâteau.

Cerise, quelle mouche te pique ?

Qu'il s'agisse de la traditionnelle mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) ou de la drosophile japonaise (Drosophila suzukii) apparue plus récemment, les dégâts provoqués par les larves pondues par ces insectes diptères sont sensiblement les mêmes : des cerises gâtées par la présence d'un ou plusieurs petits asticots, dont l'activité génère un pourrissement prématuré du fruit et donc la perte de tout ou partie de la récolte. D'année en année, les dégâts sont de plus en plus nombreux et les propriétaires de cerisiers se retrouvent pratiquement impuissants.

Une lutte difficile

En effet, la lutte contre ces minuscules insectes (moins de 5 mm d'envergure) s'avère complexe. Les voiles anti-insectes qui permettent d'empêcher les mouches d'atteindre les fruits sont laborieux à poser à cause de l'ampleur des arbres et difficiles à rendre totalement hermétiques. L'installation de pièges à glu jaunes, dont la couleur évoque celle du fruit en formation dans lequel les mouches viennent pondre, s'avère à la fois relativement peu efficace et surtout peu sélective puisque ceux-ci tuent énormément d'autres insectes auxiliaires. Les pièges à phéromones sont assez peu efficaces, surtout par rapport à leur prix de vente. En vérité, ces deux types de pièges ne servent en principe qu'à signaler les vols en cours, de manière à préparer les traitements adéquats, comme pour la pyrale du buis par exemple. Or il n'existe pas de traitement insecticide spécifique aux mouches de la cerise. Autrement dit, la pulvérisation d'un insecticide, même à base de pyrèthre autorisé en bio, tuera aveuglément tous les insectes présents dans l'arbre, ce qui représente un massacre peu recommandable dans le cadre d'une gestion durable du jardin.

Une histoire de timing

Au regard de ces difficultés, et tant que de nouvelles solutions de lutte ne seront pas proposées, la solution la plus simple à l'heure actuelle pour se prémunir des mouches de la cerise consiste à planter des cerisiers issus de variétés précoces. Ainsi les fruits arrivent à maturité avant que les insectes aient pu y pondre leurs œufs vers la fin du mois de mai. Il faut pour cela que les cerises puissent être cueillies le plus tôt possible, généralement entre le début du mois de mai et la mi-juin, selon les régions. Toutes les autres variétés tardives ou semi-tardives sont potentiellement exposées aux attaques des mouches. Ces variétés précoces à très précoces sont les cerisiers Burlat, Moreau, Précoce Bernard, Summit ou Van (bigarreaux), Early Rivers, Belle de mai ou précoce de la Marche (guignes) ou la griotte de Montmorency.

Précoces et donc frileux

Évidemment, tous ces arbres à la floraison hâtive sont plus sensibles aux gelées tardives. Mieux vaut donc les installer en situation ensoleillée et protégée des vents froids.

Benoit Charbonneau
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