Depuis que Mme P. n'a plus de poules, elle met ses restes de viande et de poisson sur le tas de compost. Et les rats sont arrivés… Erreur fatale !
Sur le tas
Le compostage est un lent processus naturel qui permet de transformer n'importe quelle matière organique, ou presque, en humus. Dans le jardin, le bon déroulement de ce mécanisme complexe est confié à notre bon vieux tas de compost. On y verse les déchets verts issus des travaux d'entretien du jardin, ainsi que les restes de la cuisine, épluchures, fanes, trognons de pomme et quignons de pain en vue de transformer le tout, au prix d'une lente maturation, en un amendement fertile : le compost.
Une affaire de matières
Tant qu'on intègre uniquement des matières végétales, la gestion du tas de compost n'est guère compliquée. Il faut simplement veiller à ce que les apports de matières vertes molles et humides soient à peu près équivalents à ceux des matières brunes, sèches et dures, et s'astreindre à effectuer des brassages réguliers du tas. Cependant, dès lors qu'on y introduit des produits carnés, il faut être prudent. En effet, ils dégagent des odeurs susceptibles d'attirer les rongeurs.
Viande et poisson, oui mais…
Dans l'absolu, il ne faudrait apporter les morceaux de viande et de poisson, cuits ou crus, qu'aux gros tas de compost qui ont la faculté de monter en température. En les plaçant au cœur du tas, la chaleur, qui peut monter jusqu'à 70 °C, accélère leur décomposition, limite les émanations olfactives et empêche les rongeurs d'y accéder. À défaut, si votre tas est petit et qu'il reste froid, il faut prendre soin d'insérer minutieusement les apports carnés au cœur du compost et de bien les recouvrir. Il n'est pas non plus inutile d'empêcher les rongeurs d'avoir accès au composteur en l'isolant avec du grillage à maille fine, notamment par en dessous, ainsi que tous les éventuels points d'entrée. Brassez encore plus régulièrement le tas, car cela dérange les rongeurs.