Le voile que l'on jette sur les légumes afin de les protéger des ravageurs est loin d'être pudique. Une barrière, certes en plastique et peu discrète, mais qui évite de recourir aux traitements insecticides.
La cotte de mailles des légumes
Le voile anti-insecte est un filet fabriqué en polyamide ou en polyéthylène très finement maillé (jusqu'à 0,45 x 0,8 mm). Il fonctionne selon le principe de la barrière, en empêchant les insectes nuisibles d'atteindre les légumes. Il est en revanche perméable à l'eau, à l'air et à la lumière, ce qui laisse croître les cultures sans entrave. Plus le maillage est fin, plus il est efficace contre les petits insectes, mais il est en contrepartie plus dense et donc plus lourd. Selon sa densité, on peut le poser directement sur les feuilles, mais il est souvent préférable de le monter sur des arceaux.
Halte là !
Si le voile n'est pas en contact avec le feuillage et qu'il forme une enveloppe hermétique, il protège les cultures contre tous les ravageurs directs suceurs de sève (altises, pucerons…) ou indirects, ceux qui pondent des œufs d'où écloront des larves gloutonnes : vers de la carotte, du navet, de l'oignon, ou les chenilles telles que mineuse du poireau, piéride ou pyrale du chou. Et s'il est parfaitement ajusté au niveau du sol, il peut même faire barrage aux limaces et aux escargots. Pas mal !
L'avis du pro
Un voile bien ajusté garantit la fin des traitements insecticides. Mais le voile a aussi d'autres avantages : brise-vent, ombrage léger, il fait également office de protection contre les oiseaux sur les petits fruits. Malgré tout, le voile a des limites. Il est inesthétique et sa pose puis sa manipulation lors des récoltes requièrent une certaine dextérité. Enfin il est assez onéreux, quoique réutilisable plusieurs années de suite. Privilégiez les voiles en polyéthylène haute densité, plus résistants, qui laissent mieux passer l'eau de pluie, à l'inverse du polyamide qui a tendance à s'en gorger et à peser donc de tout son poids sur les légumes.