Au fil des canicules, le brumisateur s'impose comme la nouvelle coqueluche des terrasses de jardin. Une coqueluche certes rafraîchissante, mais malheureusement assez gourmande en eau.
Le froid par la gouttelette
Les systèmes de brumisation fonctionnent tous sur le même principe. On pulvérise à proximité des utilisateurs un nuage de micro-gouttelettes d'eau de 10 à 20 microns de diamètre. L'évaporation rapide de cette bruine sous l'effet de la chaleur provoque l'abaissement immédiat de la température de l'air et de la peau, d'une dizaine de degrés Celsius. Mais l'effet de fraîcheur disparaissant aussi vite qu'il est apparu, dès lors que cesse la brumisation, on peut à nouveau avoir chaud. C'est pourquoi les pulvérisations sont brèves mais répétées, afin de rafraîchir, sans inonder.
Différents gabarits
Il existe plusieurs modèles de brumisateurs, du plus simple au plus sophistiqué. Une simple buse placée au bout d'un flexible à mémoire de forme branché directement au bout du tuyau d'arrosage constitue la version individuelle basique. La mise en série de plusieurs buses installées sur un rail surélevé augmente le rayon d'action. Pour les terrasses et les pergolas, les systèmes intégrés comportent dix, quinze, vingt buses et plus, branchées en série sur un tuyau en polypropylène de plusieurs mètres, mis sous haute ou moyenne pression par une pompe électrique.
L'avis du pro
Courants sur les terrasses des cafés, les systèmes de brumisation sont d'un indéniable confort durant les fortes chaleurs. Mais leur utilisation pose le problème de leur consommation d'eau, surtout en période de sécheresse et donc de restrictions. Si les brumisateurs individuels sont relativement sobres avec moins d'un à deux litres par heure, les systèmes intégrés dilapident entre un et deux litres et demi par minute selon la longueur du réseau et le nombre de buses. Un coût financier et écologique qui devrait inciter à ne les installer qu'avec parcimonie, essentiellement chez les personnes les plus fragiles.