La perlite est, avec la vermiculite, une roche volcanique hydrophile qui améliore les substrats à bien des égards. Mais son prix et son origine incitent à limiter son utilisation au strict nécessaire.
Changement d'état
Si la perlite est à l'origine un matériau naturel, en revanche, en horticulture, on l'utilise sous une forme totalement artificielle. Il s'agit en effet d'un sable siliceux volcanique, expansé industriellement par une cuisson à haute température (1 200 °C). Comme le grain de maïs qui se transforme en pop-corn sous l'effet de la chaleur, la roche éclate, se remplit de micro-bulles d'air, décuple son volume et acquiert une porosité élevée, gagnant au passage une capacité de rétention d'eau exceptionnelle. Elle perd bien sûr en densité, ce qui la rend extrêmement légère par rapport à son volume. Après cuisson, ce sable grossier prend la forme de fragiles petites boules blanches semblables à du polystyrène.
Produit miracle
Capable de stocker jusqu'à cinq fois son poids en eau, la perlite permet d'augmenter les capacités hydrophiles du sol tout en jouant un rôle de drain décompactant qui limite le tassement. Son pH neutre n'a pas d'impact sur la nature du sol, mais elle est très riche en silice (72 %), contient du potassium (4 %) et dans une moindre mesure, du fer, du calcium et du magnésium, qui vont doucement se diluer dans le substrat au gré des arrosages. La perlite entre dans la composition des terreaux « techniques » (semis, bouturage…) et constitue souvent le support exclusif des cultures en hydroponie.
L'avis du pro
En théorie, la perlite a tout pour plaire. Cependant son prix, relativement élevé, exclu l'utilisation en pleine terre et la restreint aux usages en pot, à hauteur de 30 à 50 % du volume du substrat. En parallèle, comme le phosphate ou la tourbe, la perlite est une ressource naturelle non renouvelable, dont les gisements sont lointains. L'impact écologique en termes d'extraction, d'exploitation et de transport est lourd. Son utilisation doit donc être mesurée.