La corne broyée est un engrais totalement naturel, mais certainement pas complet. Avant d'en épandre sur le plancher des vaches, il est important d'en comprendre le fonctionnement.
Indispensable azote
La corne broyée est, avec le sang séché, l'un des engrais organiques naturels parmi les plus riches en azote qui soit (13 %). Ce minéral, qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme des plantes, est le constituant principal des protéines qui composent la matière végétale. Il permet en premier lieu d'assurer la croissance des plantes et constitue une base solide pour leur bonne santé générale.
Une course de fond
La corne est, à l'inverse du sang séché, un engrais de fond, à libération lente. Elle doit être minéralisée par les micro-organismes présents dans le sol avant de pouvoir être absorbée par les plantes. Cette mise à disposition progressive des nutriments permet de nourrir la plante durant près d'une année. De plus, la corne intensifie durablement la vie microbienne du sol et participe de ce fait à son oxygénation, son humidification et son décompactage naturel.
Mode d'emploi
On utilise beaucoup la corne au moment de la plantation des arbres et des arbustes où il faut compter environ 50 g par végétal. Mieux vaut l'épandre en surface et l'incorporer au sol par griffage plutôt que de la jeter au fond du trou de plantation car l'absence d'oxygène nuit à sa bonne minéralisation. C'est également un excellent engrais de réserve pour les semis du gazon, qui se libérera à mesure que les touffes d'herbe en auront besoin. Prévoyez 80 g par mètre carré.
L'avis du pro
La corne broyée étant riche en azote, elle est particulièrement recommandée pour les plantes à feuilles. À l'inverse, la production de fleurs et de fruits s'appuie plutôt sur la potasse et le phosphore, si bien qu'un excès d'azote peut gêner leur apparition. Mais c'est assez rare avec la corne grâce à sa lente diffusion. La corne en poudre et la corne torréfiée ont une action un peu plus rapide, mais beaucoup moins longue.