La barrière anti-rhizomes est l'accessoire indispensable des amateurs de plantes traçantes qui ne souhaitent pas les voir sortir de leur massif et encore moins du jardin.
Les barrières anti-rhizomes permettent de circonscrire les plantes aux racines traçantes en entourant les massifs d'une enceinte souterraine infranchissable. Ainsi, toutes les racines qui se développent dans le sol vers l'extérieur de la motte se retrouvent bloquées dans leur expansion. Le genre végétal concerné en premier lieu par ces protections est le bambou dont de nombreuses espèces sont insatiablement traçantes (Phyllostachys, Sasa, Pseudosasa…). Mais d'autres plantes qui se propagent par rejets, comme le framboisier, le chiendent, la prêle, la sauge officinale ou le lilas sont également visées.
Une clôture souterraine
La barrière anti-rhizomes se présente souvent sous la forme de rouleaux de polyéthylène d'un à deux millimètres d'épaisseur et de cinquante centimètres à un mètre de hauteur. La pose nécessite de creuser une tranchée où l'on installe la barrière, en la faisant dépasser d'environ cinq centimètres au-dessus du sol. Concernant le bambou, toute l'astuce consiste à donner une légère inclinaison à la barrière, d'environ 15° vers l'extérieur et le haut, afin que les rhizomes soient guidés vers la surface où ils émergeront et pourront être coupés. En effet, ils peuvent percer les barrières verticales, ou si elles ne sont pas assez profondes, passer en dessous.
L'avis du pro
Les plantes traçantes, et en particulier les bambous, sont à l'origine de nombreux litiges de voisinage. La pose d'une barrière profonde est donc indispensable pour éviter l'envahissement. Veillez toujours à faire en sorte que les jointures entre deux feuilles de polyéthylène soient parfaitement hermétiques. Le recours à des systèmes de bandes boulonnées ou au collage haute résistance est chaudement recommandé. Concernant les bambous, une autre possibilité consiste tout simplement à installer des espèces non traçantes comme les Fargesias.