Las de voir le contenu de son composteur se transformer en une pâte malodorante, M. N. a fabriqué un silo à feuilles. Une opération peu coûteuse qui lui permet d'avoir toujours à portée de main une ressource lui permettant, enfin, d'équilibrer son compost.
Une affaire d'équilibre
Séduit par l'idée de composter ses déchets de cuisine, M. N. s'est rapidement heurté aux lois de la physique. Trop chargés en azote et pas assez en carbone, les apports d'épluchures et fanes de légumes mis en tas, au lieu de se transformer en compost, se sont bien vite amalgamés en un mélange visqueux et putride. Après quelques recherches, il a compris que les déchets azotés, verts, mous et humides doivent être mélangés à des apports carbonés bruns, secs et durs afin d'équilibrer le rapport carbone/azote (C/N) dans le tas. Il a rapidement identifié que les principales matières lui permettant de réguler ses apports étaient les feuilles mortes de son jardin.
Ça bricole !
Mais cette manne de ressources précieuses ne dégringolant des arbres qu'une fois par an, il a dû faire en sorte de les entreposer durablement afin de pouvoir s'en servir tout au long de l'année. La fabrication d'un silo, élaborée à partir d'une simple structure en grillage, s'est alors imposée à lui. Le principe est simple : quatre piquets fichés en terre, entourés d'une chute de grillage et le tour est joué. Ainsi stockées, les feuilles mortes et les matières carbonées en général (bois, paille, épines de pin, etc.) se décomposent très lentement. Elles sont aussi à l'abri de l'éparpillement par le vent et constituent une étonnante construction à l'esthétique insolite.
Mode d'emploi
Installé au plus près du tas de compost, le silo permet à M. N. d'ajouter à chaque apport de déchets de cuisine une quantité équivalente de feuilles mortes. En brassant les deux et en les mélangeant à la couche inférieure de matières en décomposition, les mauvaises odeurs ont disparu et enfin, il a commencé à obtenir du véritable compost.