La mouche de l'olivier pond ses œufs sur les fruits en formation durant l'été. Dans les régions où une récolte est possible, on peut limiter les dégâts en fabriquant des pièges.
Comme toutes les mouches fruitières, la mouche de l'olivier (Bactrocera oleae) pond un œuf par fruit qui sert de garde-manger à sa larve. Un seul ver suffit à rendre l'olive inexploitable, qu'on la destine à la table ou au moulin à huile, quand il ne provoque pas sa chute prématurée bien avant la récolte. Pour limiter les dégâts induits par ce diptère indélicat, vous pouvez fabriquer des pièges spécifiques, à partir d'une bouteille d'eau minérale, d'eau et de phosphate diammonique (sel d'ammonium), un produit utilisable en agriculture biologique, employé à l'origine en viticulture afin d'activer la fermentation alcoolique du raisin. C'est à la fin de l'été, lorsque les températures commencent à baisser, que les pontes sont les plus nombreuses et qu'il faut agir en priorité.
Fabriquer
Dans une bouteille d'eau minérale, si possible transparente, percez huit trous d'environ un demi-centimètre de diamètre à l'aide d'une tige chauffée. Placez ces points d'entrée en haut des parois verticales de la bouteille, et non sur les pans obliques.
Remplir
Versez dans la bouteille une solution composée de 40 g de phosphate d'ammonium et d'un litre d'eau, qui agira comme un puissant attractif alimentaire, puis revissez le bouchon.
Installer
À l'aide d'une ficelle passée au niveau du goulot, suspendez un piège par olivier à l'abri du soleil direct. Par l'odeur alléchées, les mouches s'y introduiront, ne pourront en sortir et finiront par s'y noyer.
Remplacer
Renouvelez le mélange tous les mois, jusqu'à la période de récolte. Vous pouvez vider le contenu de la bouteille au pied des arbres, c'est un engrais bio riche en azote et en phosphate.
"Sec août est de vin, humide août est d'huile"