Tout point d'eau, aussi petit soit-il, favorise la venue d'une faune auxiliaire nombreuse. Une bonne raison suffisante pour M. C. de créer une mini-mare dans son potager.
Marre des limaces
C'est avant tout afin de lutter contre la prolifération des limaces que M. C. s'est lancé dans la construction d'un mini-bassin au cœur même de son potager. Une astuce bien connue des permaculteurs, car elle attire de nombreux animaux dont l'activité favorise la régulation naturelle des ravageurs. Mais outre la création ex nihilo d'un écosystème complet, la mini-mare a bien d'autres avantages, comme celui d'être très décorative ou de rafraîchir l'environnement proche.
Un trou et de l'eau
Un trou de 2 x 1 m, d'une profondeur de 50 cm a tout d'abord été creusé. La terre excavée a été réutilisée pour créer une butte de culture de plantes aromatiques méditerranéennes. Un lit de sable sur le fond coiffé d'un feutre géotextile a servi de matelas douillet à une grande bâche EPDM spéciale bassin chargée de l'étanchéification. Dans un regard dédié, une pompe aquatique solaire alimente un jet d'eau qui oxygène l'eau sans relâche. Deux mètres cubes d'eau et quelques finitions plus tard, le bassin était en fonctionnement. Alors quelques poissons rouges ont été ajoutés afin de limiter le développement des larves de moustiques.
Un petit tour au zoo
En moins d'un an, le petit bassin a trouvé son équilibre. Les grenouilles ont été les premières à le coloniser, faisant chuter, avec l'aide d'un couple de hérissons et de quelques lézards verts, la population de limaces. Ayant pris leurs aises, les poissons se sont multipliés. Et durant l'été, de nombreux oiseaux sont venus y boire, participant au passage à la régulation des insectes et assurant un petit apport de guano toujours bon à prendre. À la même époque, les libellules, voraces sentinelles, sont venues compléter la garde anti-ravageurs. La dizaine de plantes aquatiques qui a été installée (roseaux, prêle, renoncules d'eau…) complète à présent la beauté du tableau.