En se lançant pour la première fois dans les associations de culture, M. I. a appris à ses dépens que toutes les espèces de légumes ne cohabitent pas harmonieusement entre elles. Décidément, les cultures en compagnonnage nécessitent une solide connaissance.
La mode de la densification
Avec l'avènement de la culture sur butte ou en lasagne et de la permaculture en général, la répartition des cultures dans les parcelles s'est densifiée. Sur des sols censés être plus nourriciers, les jardiniers n'hésitent plus à mélanger et à serrer les légumes, en cultivant le moindre espace libre. Si la production et le rendement s'en trouvent, en théorie, mathématiquement augmentés, certaines de ces associations peuvent s'avérer néfastes. C'est en voulant s'initier à cette nouvelle pratique culturale que M. I. s'est pris les pieds dans le tapis.
Des associations favorables
Passer des cultures en lignes ordonnées, organisées en parcelles dédiées à une espèce unique, au joyeux bazar du foisonnement végétal n'a pas été pas une chose facile pour le méticuleux M. I. Il s'est donc lancé dans l'aventure en douceur, en associant au sein de grandes parcelles, des légumes par deux ou trois. Ainsi faisant, il s'est rapidement rendu compte des possibilités de productivité accrue, ne serait-ce qu'en associant légumes hauts et bas. Le mariage poivron carotte, tomate basilic, pomme de terre fève et laitue concombre radis ont été de francs succès.
Impossible mariage
À l'inverse, l'association au sein d'une même parcelle des poireaux et des haricots s'est révélée catastrophique. Aucun des deux légumes ne s'est correctement développé, avec une mention particulière pour le poireau qui est resté figé. M. I. qui n'était pas au courant de toutes les subtilités d'associations végétales a donc appris à ses dépens que ces deux légumes ne doivent jamais être cultivés à proximité l'un de l'autre. De manière plus générale, la famille des fabacées (haricots, pois, fèves…) et celle des alliacées (ail, oignon, poireau…) ne font pas du tout bon ménage.