Les associations de culture peuvent aussi parfois se faire au sein d'une même espèce. Il en va ainsi des haricots verts dont on peut maximaliser la production en associant haricots à rames et haricots nains.
Des grands et des petits
Sans fil, mange-tout, rouge, beurre, vert, violet, à écosser, déclivis, le haricot semble s'être fait une spécialité de se décliner en de multiples catégories afin de mieux perdre le jardinier au moment de choisir les variétés. Si la plupart d'entre elles sont d'ordre culinaires et intéressent surtout le cuisinier, deux concernent directement le jardinier puisqu'elles définissent la manière dont va pousser la plante : haricots nains et haricots à rames. Les premiers restent bas et se développent librement à moins d'un mètre du sol, tandis que les seconds ont besoin d'un support où grimper afin d'étaler les deux à trois mètres de leur longue tige principale.
Le plein de haricots
Astuce bien connue des amateurs de haricots verts, promue par la ferme permacole du Bec Hellouin, l'association haricot nain - haricot à rames est un classique des plates-bandes. Il s'agit de semer de part et d'autre d'un rang de haricots à rames, qui va monter en hauteur, deux rangs de haricots nains qui vont se déployer en partie basse, là où l'espèce grimpante produit peu. Le procédé tire profit du fait que les haricots nains fructifient dix à quinze jours plus tôt que leurs cousins à rames. Sur une surface égale, on peut donc à la fois avancer et augmenter la récolte.
Trois rangs en un
Le rang central, où sont semés les haricots à rames, doit être équipé de tuteurs afin que les lianes puissent y grimper. Le même jour, en lignes parallèles, à vingt-cinq centimètres de distance de celui-ci, on sème de part et d'autre un rang de haricots nains. Afin de faciliter les récoltes dans l'opulence des feuillages, il est judicieux de semer deux espèces de couleurs différentes : beurre (c'est-à-dire jaune) ou à gousse violette pour les nains et haricots verts pour les grimpants, ou vice-versa.