À votre âge, vous êtes encore valide mais souhaitez vous simplifier la vie en disposant de services collectifs tels que la restauration et des animations ? De plus en plus de résidences estampillées seniors sont là pour répondre à vos besoins.
Bénéficier d'un cadre de vie en adéquation avec son âge tout en préservant son autonomie, c'est la promesse des résidences pour seniors qui fleurissent un peu partout. Il faut toutefois distinguer deux types de structures : les résidences autonomie (ancien foyer-logement) et les résidences services. Si leurs prestations sont similaires, leur fonctionnement varie en effet du tout au tout.
Les joies de la collectivité
Le grand atout de ces complexes immobiliers dédiés au troisième âge est d'offrir un environnement sécurisé, adapté à une mobilité réduite (ascenseur, siège de douche, dispositif d'alerte…), et intégrant tout un lot de services facilitant la vie des résidents sans les priver de leur liberté. On y trouve notamment une offre hôtelière comprenant la restauration, le ménage, un service de blanchisserie et la réception, mais aussi des animations récréatives incitant à la convivialité.
Composés d'appartements indépendants plus ou moins grands, ces résidences non médicalisées s'adressent dans tous les cas aux personnes de plus de 60 ans autonomes ou semi-autonomes, autrement dit présentant un degré de dépendance correspondant à un niveau GIR 5 ou 6, voire GIR 4 pour les résidences autonomie qui travaillent avec un centre de santé.
Une vocation sociale
La résidence autonomie est un établissement médico-social qui s'adresse plutôt aux personnes ayant des revenus limités. Gérée par une structure publique, le plus souvent un centre communal d'action sociale (CCAS), elle propose à la location des appartements privatifs allant du studio au deux-pièces mais rarement au-delà, le tout pour un loyer modéré. Autre avantage : non seulement le conseil départemental doit délivrer une autorisation pour ouvrir une résidence autonomie mais il effectue également des contrôles réguliers sur la qualité des prestations dont un nombre minimum est imposé par un décret de 2016. Or, justement, outre l'éventail de services mentionné plus haut, s'ajoute ici l'obligation d'actions collectives ou individuelles de prévention de la perte d'autonomie consistant par exemple dans des ateliers de prévention des chutes, sur la nutrition ou encore sur la mémoire.
Côté coût, le prix de l'hébergement (loyer + charges locatives, hors services facultatifs) peut varier d'environ 500 € pour un T1 jusqu'à plus de 1 000 € par mois selon la résidence. Sous condition de ressources, les résidents peuvent cependant réduire la facture grâce à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), l'aide sociale à l'hébergement (ASH) et les aides au logement.
À noter : le site officiel Pour-les-personnes-agees.gouv.fr référence les prix mensuels dans un annuaire dédié.
La formule grand luxe
À l'inverse, les résidences services sont gérées par des structures privées commerciales ou associatives. On y trouve des appartements qui vont cette fois du studio au trois-pièces et plus, et qui sont proposés à la location ou à l'achat. Lorsqu'il s'agit d'une copropriété, les propriétaires peuvent d'ailleurs occuper leur bien ou le louer. Construites le plus souvent en centre-ville, à proximité des transports en commun et des petits commerces, ces résidences de standing intègrent des services collectifs de base, ainsi que d'autres facturés à la carte en fonction de l'utilisation faite par le résident. Depuis 2015, ces structures doivent par ailleurs mettre en place un conseil de résidents, afin que les occupants participent aux décisions relatives à la gestion des services. En ce qui concerne le budget, le loyer d'un studio peut varier de 900 à 2 000 € en fonction du positionnement plus ou moins haut de gamme de la résidence.
Un marché en plein essor
Face au vieillissement de la population et à la volonté de la majorité des Français de passer leurs vieux jours avec tout le confort possible, les complexes immobiliers dédiés aux seniors, qui représentent encore un marché de niche, ne cessent de se développer. Alors qu'on compte plus de 2 200 résidences autonomie sur tout le territoire, une étude menée par le site Logement-seniors.com estimait ainsi qu'il y avait plus de 700 résidences services en 2018. Flairant le bon filon, de plus en plus d'investisseurs se tournent d'ailleurs vers ce type de projets dont l'offre est aujourd'hui loin de répondre à la demande.