Il y a mille et une façons de rentabiliser son jardin. Après la location pour des événements festifs, la nouvelle tendance est de transformer son terrain en aire d'accueil pour les campeurs ou les camping-cars. Une aubaine pour les vacanciers !
L'hébergement collaboratif a le vent en poupe depuis plusieurs années. Et il est loin de se limiter à la location de la chambre d'ami ou d'une maison entière pour les vacances ! Après avoir pris leurs aises dans nos intérieurs, les touristes s'installent à présent également dans nos jardins. Tour d'horizon d'une pratique gagnant-gagnant.
Ambiance intimiste et décontraction
Tous les amateurs de camping, qu'ils séjournent dans une tente, une caravane ou un camping-car, vous le diront : c'est l'attrait de la liberté qui les pousse à prendre la route et à enchaîner les kilomètres pour s'arrêter dans un endroit enchanteur.
Sauf qu'en pratique, ces amoureux du nomadisme doivent le plus souvent faire halte dans des établissements de camping qui ne répondent pas forcément à leurs attentes et ce, en dépit d'un prix parfois élevé. Si les campeurs ont tout de même un large choix de lieux pour planter leurs sardines, c'est d'autant plus compliqué pour les camping-caristes de trouver un petit coin de paradis que ces véhicules imposants ne sont pas acceptés partout. Quant aux aires d'accueil publiques, elles offrent un environnement qui ne fait pas toujours rêver…
L'alternative ? Garer votre maison sur roues dans le jardin d'un particulier ! C'est ce que proposent des plateformes spécialisées comme HomeCamper.com, Gamping.fr ou Campingcardhotes.fr. Cette solution présente de multiples avantages. Il n'est en effet pas nécessaire de s'y prendre des semaines à l'avance pour faire halte chez l'habitant. Tout en échappant à la foule, vous aurez alors accès à des endroits beaucoup plus variés, voire insolites, avec potentiellement davantage de confort (wifi, piscine, petits déjeuners…). Le tout à un tarif variant entre 6 et 10 € pour stationner dans un charmant terrain arboré et une quinzaine d'euros si vous souhaitez profiter d'à-côtés tels qu'un bassin.
Un revenu en plus
Si la formule du camping chez l'habitant a de quoi séduire les vacanciers, elle est également profitable aux loueurs particuliers. À l'image de n'importe quelle pratique collaborative, cette mise à disposition de votre jardin permet de compléter vos revenus. Et comme vos locataires d'un jour se cantonnent à l'extérieur de votre maison, vous n'avez pas à redouter la casse, les dégradations ou les vols.
Ceci étant dit, des précautions sont nécessaires pour gérer ces touristes au mieux. Avant toute chose, vous devez délimiter la zone dévolue à vos hôtes et l'aménager en conséquence. On oublie donc la pelouse parfaite et on pense à installer, au minimum, un point d'accès à l'électricité et à l'eau.
Par ailleurs, la législation vous impose de respecter un certain cadre. Un terrain privé, peu importe sa taille, ne peut pas accueillir plus de six emplacements de tentes, camping-cars et caravanes et ce, dans la limite de vingt personnes au total. En outre, vous ne pouvez pas louer votre jardin toute l'année : l'hébergement des campeurs ne doit pas dépasser 90 jours par an. Une déclaration préalable en mairie est enfin nécessaire pour être dans les clous. Bien entendu, tous les revenus issus de cette pratique devront être déclarés au fisc.
Focus : Quid de l'assurance ?
Trop peu de propriétaires pensent à tenir informé leur assureur de leurs pratiques collaboratives. En cas de pépin, ils s'exposent donc au risque de n'être pas couverts ! Avant de vous lancer dans l'accueil de campeurs et autres camping-caristes, pensez donc à contacter votre compagnie d'assurances afin de savoir si elle prendra en charge les éventuels dégâts que pourraient causer ou subir vos hôtes. Le cas échéant, il sera sans doute possible de souscrire une extension de garantie pour protéger vos arrières. Autre option : certaines plateformes collaboratives qui monnaient leurs services d'intermédiaire incluent aussi une assurance dédiée.
