Légère, fraîche et pétillante, la clairette de Die est un vin effervescent bien moins connu que le champagne ou le crémant. C'est vrai qu'elle souffre d'une image beaucoup moins reluisante que ses acolytes festifs. Et pourtant, c'est une spécialité traditionnelle du terroir français dont l'élaboration fait appel à une technique antique.
La méthode dioise à la loupe
La clairette de Die (vallée de la Drôme) s'élabore selon la méthode dioise ancestrale, dont le secret repose sur deux cépages : le muscat blanc (à 75 %) et la clairette. La vinification s'opère six semaines après la cueillette du raisin, pressé et mis en cuve à basse température. Très lente (deux mois environ), la fermentation permet alors de conserver le sucre du fruit. Le vin est ensuite mis en bouteille et conservé quelques mois supplémentaires dans des caves à 12 °C pour terminer la fermentation avant la commercialisation.
Si la clairette est fabriquée depuis l'Antiquité, ce n'est que depuis 1910 qu'elle bénéficie d'une appellation d'origine qui protège sa dénomination géographique. Depuis, elle a également gagné une appellation d'origine contrôlée (AOC) qui vient affirmer la typicité et la reconnaissance de ce vin pétillant.