Si l'alimentation bio rentre peu à peu dans les mœurs, elle a encore du chemin à faire pour être au menu des restaurants. C'est ce qui ressort d'une récente enquête de l'Agence bio.
En quelques années, le marché du bio s'est vu pousser des ailes. D'après les chiffres de l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, dite Agence bio, le secteur a progressé de 82 % entre 2011 et 2016 ! Mais si l'offre ne cesse de croître, tous les professionnels ne jouent pas le jeu.
Les cantines, bonnes élèves
Pour étendre l'alimentation bio, l'enjeu n'est pas seulement de remplir le réfrigérateur des consommateurs mais aussi de pouvoir leur proposer ces produits lors de leurs sorties. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a prévu qu'en 2022, les restaurants collectifs tenus par les collectivités devraient proposer au moins 20 % d'aliments bio ou issus d'une ferme en conversion.
D'après une enquête publiée par l'Agence bio en novembre 2018, le projet est en bonne voie puisque 61 % de ces établissements intègrent déjà des plats bio dans leurs menus. En tête de liste, les restaurants scolaires sont les meilleurs élèves (79 % proposent du bio), suivis par les cantines d'entreprise (58 %). Notons que la provenance française et même régionale est privilégiée.
Le privé à la traîne
Les restaurateurs sont toutefois plus lents à prendre le pli. Selon cette enquête, seuls 45 % des restaurants utilisent des produits bio de temps en temps. Dans le détail, 21 % en mettent à la carte une fois par mois, 19 % une fois par semaine et 15 % tous les jours, sachant que ce sont surtout des fruits et légumes frais bio qui sont introduits. Seuls 4 % des établissements composent des menus entièrement bio au moins une fois par mois.