Originaire des montagnes du Jura, ce fromage au lait cru de vache se distingue par la finesse de son goût. Découverte d'une pépite de nos régions.
Emblématique de nos plateaux de fromages, le morbier est reconnaissable entre tous grâce au trait de charbon noir qui strie sa pâte et sa croûte fine et rosée. On vous livre les secrets de ce délice de la Franche-Comté.
Le morbier, toute une histoire
C'est dans le petit village de Morbier, d'où il tient son nom, que ce mets savoureux voit le jour au XVIIIe siècle. Selon la légende, un coup de vent aurait répandu des cendres sur des fromages mis à égoutter au grand air. En réalité, cette particularité est due à l'ingéniosité des fermiers jurassiens qui, pour préserver le lait caillé de la traite du soir lors des rudes hivers, déposaient une fine couche de suie, avant de le recouvrir le lendemain matin d'une deuxième couche de lait caillé. On obtenait alors une pâte délicate traversée d'une raie noire. Si aujourd'hui, la cendre a laissé la place au charbon végétal, la tradition est restée. Pour le plus grand bonheur des amateurs, la production a désormais lieu toute l'année et, consécration, le morbier a obtenu une appellation d'origine contrôlée (AOC) en 2000 puis protégée (AOP) en 2002, pour garder intacte la recette authentique.
Un régal en cuisine
Avec ses arômes fruités qui évoquent la vanille ou le caramel, le morbier se déguste à la fin du repas, avec ou sans pain, ou bien encore à l'apéritif, coupé en petits cubes. Mais ce cousin de la raclette peut également servir à la préparation de la morbiflette, une variante de la tartiflette à base de morbier, ou être fondu en sauce pour accompagner légumes et viandes blanches. Avis aux gourmands !