Ouragan, sécheresses, bactérie et maladies sévissent depuis plusieurs années dans les principaux pays producteurs d'orange. Face à une demande constante, la baisse des récoltes du fruit exerce une forte pression sur les prix… Le verre de jus d'orange pourrait ainsi bientôt devenir un produit de luxe sur la table du petit déjeuner.
Aléas climatiques et bactériologiques
Entre la sécheresse et la bactérie du verdissement des agrumes (appelée maladie du dragon jaune), le Brésil, principal exportateur mondial d'oranges, connaît l'une de ses plus petites récoltes depuis des décennies. En mai dernier, l'association Fundecitrus des producteurs d'agrumes et fabricants de jus de l'État de São Paulo (Brésil) envisageait une chute de 25 % de la production. Or, les conditions météorologiques ont été pires que prévues d'après l'association, avec des précipitations inférieures et des températures plus élevées. Ainsi, en septembre, les contrats à terme sur le jus d'orange concentré dépassaient les 5 dollars la livre (environ 450 grammes) à l'Intercontinental Exchange de New York, soit « près de trois fois plus qu'il y a deux ans », comme le rappelle le Financial Times. La Floride, autre grand producteur, a également connu une baisse drastique de sa production au cours des vingt dernières années, à cause de cette même maladie, mais aussi des ouragans. Les jus concentrés, de même que les sodas aromatisés, pourraient ainsi subir de nouvelles hausses de prix.