Depuis quelques années, le cornichon bleu banc rouge a retrouvé sa place dans les cultures françaises. Il se cultive désormais de plus en plus dans les champs de nos agriculteurs locaux, pour le plus grand bonheur des consommateurs.
Il est temps de fêter le grand retour du cornichon sur nos terres ! Si nous avons l'habitude et le plaisir de croquer ce petit condiment avec une tartine de pâté, une tranche de saucisson ou même une raclette, peu de personnes connaissent réellement les dessous de la production des cornichons. On vous dit tout sur la nouvelle filière française de cette drôle de cucurbitacée.
Un peu d'histoire
Découvert il y a plus de 2000 ans au pied de l'Himalaya, le cornichon a été importé en France au XVIe siècle. Il fut cultivé pendant de nombreuses années sur nos sols, jusqu'en l'an 2000, avant de disparaître. En cause, les difficultés de production liées au rendement de la grande distribution et aux coûts. C'est ainsi que, pour pouvoir débarquer en bocaux sur nos étalages de supermarchés, 80 % des cornichons étaient récoltés en Inde et 20 % en Europe de l'Est.
Notre condiment préféré coûte également six fois moins cher en Inde qu'en France, de quoi inciter les entreprises à délocaliser leurs productions et à faire appel à une main-d'œuvre locale.
Du made in France
Mais depuis quelques années, une poignée d'irréductibles agriculteurs français ont décidé de se réapproprier la culture du cornichon. Une sacrée aventure et un travail colossal pour ces passionnés, car le condiment croquant ne pousse que sous certaines conditions ! En effet, il n'y a par exemple qu'une récolte dans l'année (contre trois en Inde). Le cornichon est semé au mois de mai et cueilli entre juillet et la mi-septembre, à la main et au ras du sol. De plus, le climat est très important puisque le cornichon a besoin d'un environnement dont les températures oscillent entre 15 et 35°C pour pousser. Enfin, il demande énormément d'eau, ce qui peut faire varier sa taille, passant du simple calibre (extra-fin) au double (le malossol), et ce, en l'espace de seulement quelques heures ! S'ils sont produits en moins grande quantité, faute de trouver de la main-d'œuvre locale, ces cornichons français sont issus d'un circuit court et pour la plupart cultivés bio, sans insecticide ni conservateur.
Ma préférence à moi...
Une relocalisation qui met également en exergue les goûts de chaque nationalité. Tandis qu'en France, on a un faible pour des cornichons extra-fins et au vinaigre, les Allemands, eux, raffolent des gros malossols. Une loi complètement loufoque est même passée dans le Connecticut : un pickle désigne uniquement un cornichon qui rebondit !
Si elle se consomme majoritairement crue en début de repas, à l'apéritif ou en salade, cette cucurbitacée peut également se cuisiner. Il est aussi possible de déguster le cornichon cuit et même chaud.
Découvrir le cornichon autrement
Si vous souhaitez consommer le cornichon autrement que cru et croquant, on vous conseille de réaliser un confit, une soupe ou encore des tartelettes à base de cornichons.
Pour ce faire, prévoyez 12 petits fonds de tartelettes, 70 g de reblochon, 3 tranches de bresaola, 24 rondelles de cornichons et de l'origan. Commencez par faire chauffer le four à 180 °C, en chaleur tournante. Coupez ensuite de fines tranches de bresaola, le reblochon en cubes et les cornichons en rondelles, et garnissez les tartelettes. Enfin, on saupoudre d'origan, on enfourne une dizaine de minutes, et le tour est joué !