Tout le monde connaît et consomme des lentilles, mais avez-vous déjà goûté la lentille blonde de Saint-Flour ? Portrait d'un délice oublié…
Toute une histoire
Dans les années 1945, utilisée dans un grand nombre de plats du terroir, la lentille blonde de Saint-Flour connaît un véritable essor. Mais au début des années 60, les agriculteurs cantaloups délaissent sa production pour se tourner vers l'élevage laitier. Il faudra alors attendre 1997 pour que les éleveurs laitiers, un peu déçus de la production en crise, retrouvent dans la lentille une occasion de diversification, de revenu supplémentaire et un motif de fierté : la lentille blonde n'avait pas disparu de la mémoire des anciens même si les concurrences nationale (lentilles vertes du Berry, de l'Indre, du Cher ou du Puy) et internationale (lentilles brunes d'Australie, lentilles corail de Turquie, lentilles orange de la Méditerranée) étaient rudes. Les cultures locales étant à nouveau plébiscitées, une magnifique opportunité s'offrait aux producteurs pour relancer cette culture locale et ancestrale.
Un aliment classé Slow Food
Les lentilles sont cultivées sur un plateau basaltique de 800 à 1 200 mètres d'altitude, encadré par deux barrières montagneuses : à l'ouest, les monts du Cantal, et à l'est, la Margeride. Ces deux barrières ralentissent les vents dominants et produisent un effet de fœhn favorable à la culture des légumineuses.
Pour l'instant, la lentille blonde reçoit un très bon accueil dans sa région d'origine. L'association des producteurs, soutenue par le mouvement Slow Food, veut élargir le marché sans perdre la maîtrise de la commercialisation et le haut niveau de qualité de cette lentille. On la trouve principalement dans les épiceries fines et sur www.lentille-blonde.fr/boutique.