Si la coriandre est une épice couramment utilisée dans la cuisine du monde, certains gourmets y sont catégoriquement réfractaires. La cause ? Un gène très sensible à l'un des composants chimiques de ce condiment…
Originaire du Proche-Orient et du sud de l'Europe, la coriandre parfume une multitude de plats variés, depuis les soupes au guacamole, en passant par les pâtes, le poulet mariné et tout un tas de légumes poêlés. Tandis que bon nombre de palais salivent devant cette invitation au voyage, d'autres papilles sont pourtant horrifiées par cette herbe aromatique. Si les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, l'explication va en l'occurrence plus loin que les simples préférences personnelles. En effet, c'est la science qui est en cause…
La réponse dans l'ADN
La coriandre contient des aldéhydes, des composants chimiques que l'on trouve également dans d'autres produits et notamment dans le savon. Or, justement, au sein de notre ADN, il y a un gène, plus précisément le OR6A2, qui contrôle la sensibilité de nos récepteurs olfactifs et gustatifs aux aldéhydes. Et, en fonction des individus, il s'exprime de façon plus ou moins forte. Lorsque ce gène est surexprimé, la perception du goût est ainsi altérée. Dès lors, manger de la coriandre donne l'impression d'avaler du savon, un produit ménager, de la lessive ou de la javel. Pire, il suffit parfois de quelques brins de cet aromate pour que tout le plat en prenne le parfum et devienne immangeable. Des personnes présentant cette mutation génétique seraient même prises de nausées rien qu'à l'odeur !
Si ce dégoût a une origine chimique, il ne serait pourtant pas irrémédiable. À force de déguster de la coriandre dans différentes recettes, certains réfractaires finiraient par l'apprécier.