Les Français ont une passion pour le cacao ! Produit phare des fêtes familiales, dont la Saint Valentin, il ravit la majorité des palais et excite les sens. Mais tous les chocolats ne se valent pas. On vous aide à faire le tri.
En carré, en rectangle, en dôme ou en cœur, garni de pralines ou de noisettes, de liqueur ou de pâte d'amande, en petites bouchées ou en une seule pièce plus imposante, le chocolat se décline à foison pour s'adapter à chaque palais et émoustiller les papilles en toute occasion. Un Français déguste en moyenne 7 kg de chocolat par an selon les estimations officielles ! Pour satisfaire leur folie du cacao, les consommateurs se tournent alors en masse vers la grande distribution (80 % des ventes), au risque d'avoir de mauvaises surprises.
Le cacao avant tout
Il ne faut pas se laisser abuser par un packaging alléchant. Au moment de sélectionner un coffret, vous devez vérifier son étiquette avec soin. Le composant principal du chocolat est bien entendu le cacao. Quel scoop me direz-vous ! Sauf qu'il n'est pas forcément l'élément le plus présent. Pour en avoir le cœur net, l'astuce consiste à regarder l'ordre d'apparition des ingrédients, toujours décroissant, dans la composition du produit. La mention « cacao » ou « pâte de cacao » doit figurer en premier.
La loi impose en outre aux fabricants de respecter une certaine teneur en cacao en fonction des catégories de chocolat. Celui au lait doit atteindre 25 % de matière sèche totale, contre au moins 43 % pour le noir. Mais plus la teneur est importante, plus votre chocolat aura de caractère ! En dessous de 65 % de cacao, le chocolat noir est le plus souvent réservé à la pâtisserie. À l'inverse, à partir de 80 %, son goût amer ne plaît pas à tout le monde.
Rien à voir avec le chocolat blanc – qui mérite à peine son appellation de « chocolat » –, obtenu à partir de lait ou produits de lait, de sucres et ne contenant pas moins de 20 % de beurre de cacao.
D'autres ingrédients à la loupe
Il n'est pas rare que la composition du produit s'étale sur des lignes et des lignes. C'est toujours très mauvais signe !
S'il est bien entendu normal de trouver mention de pralines, noisettes, amandes ou encore de liqueurs qui permettent de varier les goûts, des sucres, « beurre de cacao » et autres graisses végétales s'ajoutent bien souvent au menu et en général à l'excès. Sans compter qu'une longue liste d'additifs divers et variés peut également venir gâcher votre petit plaisir. Ces produits peuvent être désignés par la lettre « E » suivie de trois chiffres ou par leurs dénominations directes. Citons par exemple le caramel ammoniacal (E150c), le noir brillant BN (E151) ou le brun chocolat HT (E155), utilisés dans beaucoup de confiseries.
Là encore, attention donc à vérifier l'ordre d'apparition des ingrédients et à bannir les assortiments de chocolats bourrés d'additifs.
Un achat sain et éthique
Afin de guider les consommateurs vers les produits de meilleure qualité, le législateur a encadré certaines appellations telles que « chocolat pur beurre de cacao » et « chocolat traditionnel ». Ces dernières vous garantissent que les chocolats sont fabriqués à partir des seules graisses tirées des fèves de cacaoyer, sans adjonction de matière grasse végétale.
La mention « origine » désigne pour sa part un cacao produit dans une seule région. Afin de vous préserver des pesticides, vous pouvez privilégier le chocolat bio, tandis que celui du commerce équitable assure une rémunération digne aux producteurs.
Nouvelle tendance, le « chocolat cru » consiste enfin à se contenter de sécher les fèves de cacao, sans les torréfier, pour limiter l'apparition de l'acrylamide, une substance réputée cancérogène lorsqu'elle est ingérée en excès.
Autant de raisons de regarder d'un peu plus près ce qui se cache dans votre carreau de chocolat !
