Et si vous pouviez savoir en un seul coup d'œil dans quelle mesure votre paquet de pâtes répond aux enjeux environnementaux ou si votre jambon prend en compte le bien-être animal ? C'est l'objectif de la « note globale », un indicateur collectif mis en place pour éclairer le choix des consommateurs.
La notion du bien manger connaît une révolution depuis quelques années. Aux impératifs de nutrition s'ajoutent ainsi les enjeux environnementaux, la défense du bien-être animal ou encore le soutien à l'économie française. Mais si les Français sont demandeurs de produits plus responsables, ils sont souvent perdus une fois dans les rayons alimentaires. La « note globale » est là pour les guider.
Des labels à foison
« Producteurs engagés », « Authenticité », « Méthode traditionnelle »… Sur les étals et rayonnages, on voit fleurir une kyrielle de mentions vantant les mérites des produits et leur méthode de fabrication. Mais ces indications marketing n'engagent que ceux qui y croient !
Pour donner de véritables garanties aux consommateurs, les autorités ont donc mis en place une tripotée de labels variés visant à certifier l'origine (du type AOC, AOP, IGP), le savoir-faire (STG, Label rouge…) ou encore le mode de production (labels bio) des aliments. Des initiatives privées reconnues pour leur sérieux se sont également imposées dans les rayons à l'instar de la « pêche durable MSC », de la mention de « commerce équitable », des « viandes de France » ou encore de « bleu-blanc-cœur ». Et pour ne pas oublier les impératifs de nutrition dans l'équation, l'étiquetage nutritionnel facultatif Nutri-Score a encore enrichi cette liste récemment.
Six indicateurs, une note
Tout le monde prêche finalement pour sa paroisse ! Et à l'heure de la décision, il faut bien souvent choisir son camp en misant là sur une origine locale, ici sur le bien-être animal ou là encore sur un mode de production responsable. Et si vous n'étiez plus obligé de jouer les arbitres ? C'est l'objectif de la « note globale ». Alors oui, vous pourriez vous dire qu'il s'agit d'une énième mention qui va contribuer à embrouiller un peu plus votre prise de décision ! Mais c'est tout le contraire.
Née en 2018 sous l'égide de l'association Ferme France, qui a changé d'identité pour devenir La Note Globale en 2020, cette initiative entend mesurer la performance des produits alimentaires sur la base de six enjeux fondamentaux : le bien-être animal ; l'environnement ; la nutrition et la santé humaine ; l'origine, l'équité et la contribution à l'économie française ; la traçabilité et la transparence et enfin la responsabilité sociale des entreprises. Chaque produit obtient ainsi une note globale sur 100 points et 6 notes thématiques (une par enjeu), le tout étant affiché sur la face avant des emballages afin de donner toutes les cartes en main aux consommateurs.
Une démarche collective
En tant que premier indicateur à mesurer la performance globale des produits alimentaires, la « note globale » se devait d'avoir une méthode d'évaluation irréprochable. Pourtant, ce sont des marques et enseignes privées, et notamment Fleury-Michon, Auchan, Sodebo, Flunch et Intermarché, qui ont fondé l'association. De quoi remettre en question l'impartialité des notations... Pour gagner en légitimité, l'initiative a par conséquent fait appel à tous les maillons de la chaîne, du producteur jusqu'au consommateur. Gage de sérieux supplémentaire, l'Institut national de la consommation (INC) est aussi partenaire de l'opération.
En pratique, les notes sont attribuées en trois étapes, par rapport à un référentiel complet construit par les adhérents et les parties prenantes scientifiques et de la société civile, tout en prenant en compte les cahiers des charges des labels existants. Le producteur commence ainsi par s'auto-évaluer. C'est ensuite au tour d'un organisme de certification reconnu et mandaté par l'entreprise d'intervenir. Enfin, un consommateur faisant partie d'un jury citoyen formé au référentiel est chargé de valider la note.
Focus : les produits notés
Quatre catégories d'aliments sont concernées par la « note globale » : le jambon de porc, le poulet, le pain et la farine. Ceci dit, cette démarche étant volontaire, les marques choisissent librement de soumettre leurs produits à ce référentiel, puis d'appliquer ou non l'étiquette sur tout ou partie de leurs gammes. Pour l'heure, seule une quarantaine de références se sont ainsi prêtées au jeu.
Plus d'informations sur cette initiative sur Lanoteglobale.org.