Exposition en extérieur : Avoir lieu, 3 œuvres paysagères - Œuvres de Mireille Fulpius

Une riche actualité artistique conduit cet été l’artiste suisse Mireille Fulpius à Chambéry. Elle présente dans la cité des Ducs de Savoie trois œuvres éphémères, pensées pour des sites choisis. Ces « installations » conjuguent monumentalité, simplicité constructive et dimension ludique. À la rigoureuse sobriété des Installations éphémères qu’elle met en place, répondent une richesse d’effets visuels qui réagissent fortement aux déplacements des visiteurs.

Mireille Fulpius est née à Genève 1951. En famille, elle apprend tôt à considérer la nature. Peut-être est-ce là, dans cette insatiable curiosité de la vie, qu’on trouve le point de départ de ce qui deviendra son activité essentielle, la sculpture. Libre exploratrice, elle alterne les matériaux, -métal, bois, papier- les techniques, -sculpture, installation, estampage-, les volumes. Elle occupe l’espace dedans/dehors. Tout l’intéresse, tout semble possible. Il y a tant de choses à faire !

Diplômée des Arts Visuels de Genève, Mireille Fulpius commence son activité artistique par le travail du métal. Des pièces volumineuses, pliées, soudées…Ce médium l’accompagnera une dizaine d’années.
En 1990, elle installe son atelier à Seyssel, au bord du Rhône, dans une friche industrielle. Les dimensions du site ouvrier modifieront considérablement ses repères spatiaux. C’est aussi pour elle, la période de la redécouverte du bois qui marque un tournant décisif dans sa pratique artistique. Dans la continuité de sa démarche, Mireille Fulpius s’affranchit des contraintes spatiales et s’oriente à la fin de cette décennie, vers des œuvres paysagères pensées à l’échelle des sites.

La répétition d’un module de base lui permet d’obtenir de volumineuses structures paysagères claires et lisibles, d’esprit géométrique. Aujourd’hui, cette production environnementale identifie fortement son œuvre. D’un protocole constructif simple, ces œuvres monumentales font parfois appel à des compétences extérieures spécifiques et peuvent être de véritables « chantiers » qui nécessitent alors un travail d’équipe. Et si l’écologie n’est pas au cœur du propos de l’artiste, elle n’en est pour autant pas absente. Les éléments constitutifs de ses « installations » seront recyclés sur d’autres œuvres. C’est libérée des dogmes et sans filtre que Mireille Fulpius perçoit le monde et détourne son énergie du droit chemin de l’utilité au profit d’un geste artistique ample, vigoureux et poétique.