Voyage

Le Japon à toutes les sauces

Entre tradition et modernité, l'archipel japonais propose une cuisine raffinée et diversifiée.

Au pays du Soleil Levant, la nourriture fait partie intégrante de la culture. Si les Occidentaux se pâment devant les traditionnels sushis, l'art culinaire nippon est bien loin de se limiter à ces petites pièces de saumon cru et de riz. Direction le Japon pour un marathon du goût dont on ne perdra pas une miette.

L'effervescence jusque dans l'assiette

Arrivés à Tokyo, les visiteurs seront médusés par le quartier Electric Town, haut lieu de la technologie. C'est précisément dans ce district que se ruent les amateurs de manga et de jeux vidéo, désireux d'acheter les produits dernier cri en avant-première. Dans l'un des très nombreux restaurants de Shinjuku, donnant vue sur d'impressionnants gratte-ciel, les cuisiniers nippons mettent l'accent sur la découpe. Fins gourmets, les Japonais raffolent des tranches de poisson cru appelées sashimis, accompagnées principalement d'un bol de riz ou de nouilles sautées en sauce. Une petite place pour le dessert ? On craque pour un mochi (petit gâteau de riz gluant) au yuzu, le nouvel hybride de mandarine sauvage.
Une fois rassasié, la journée se poursuit par la visite du Tsukiji Market, dans l'effervescence de la plus grande halle aux poissons du monde. Là, une soixantaine de commerçants proposent plus de 450 espèces en provenance des quatre coins de la planète. Pour remplacer le thon rouge, menacé d'extinction, les Japonais consomment régulièrement du saumon mais aussi de l'anguille, cuisinée sous différentes formes. En version sherayaki, elle est légèrement cuite et accompagnée de wasabi et de sauce soja. Enfin, l'anguille usaku est grillée et agrémentée de vinaigrette. Un véritable délice, à la fois fondant et onctueux…
Le soir venu, les visiteurs auront le choix entre Kamakura, le lieu historique le plus important de la baie de Tokyo, qui abrite une centaine de temples et de sanctuaires, et Harajuku, le quartier jeune de la ville où se mêlent salarymen délurés et groupes de musique amateurs. Dans une ambiance sérieuse ou survoltée, qu'il est bon de déguster un surkiyaki, l'équivalent du pot-au-feu, des yakitoris, de délicieuses brochettes de viande, ou des tempuras, ces petits beignets frits, accompagnés d'une bonne bière blonde japonaise.

La tradition au menu

Si le monde entier a les yeux rivés sur Tokyo, la capitale nippone n'a pas le monopole de la gastronomie. Après 2 h 40 de voyage en Shinkansen (train rapide), les voyageurs débarqueront à Kyoto. Plus traditionnelle, l'ancienne ville impériale alterne entre sanctuaires bouddhistes, ruelles étroites et jardins atypiques. Au centre, les trois grands temples nommés Nishi Honganji, Higashi Honganji et Shokokuji côtoient Gion, le quartier des Geishas et des théâtres. Tout près du château de Nijo, au marché de Nishiki, les petits restaurants proposent des râmen (bouillons de pâtes et de poisson) ainsi que des plats à base d'algues, de gingembre et de soja. À Kyoto, les coutumes culinaires sont différentes de celles de Tokyo : les aliments sont cuits par ébullition, à la vapeur ou à l'étuvée.
Dernière escale gourmande à Kobe. Si les Japonais sont friands de poissons crus, ils affectionnent également la viande de bœuf. Réputé pour sa tendreté, ce mets assez onéreux peut se cuisiner en steak, en sukiyaki ou en shabu-shabu, deux sortes de fondues, en fines lamelles mais aussi en teppanaki, comprenez grillé sur une pierrade. Pour finir ce séjour nippon en beauté, on trinque avec un verre de saké, cet alcool de riz brassé dans de grandes cuves, à la distillerie de Kobe.

Fiche pratique

Se loger.
On ne saurait que trop vous conseiller de loger dans de petites minshuku, l'équivalent de nos chambres d'hôtes, ou dans une auberge traditionnelle nommée ryokan, dont le rapport qualité prix est le plus intéressant. Enfin, pour les plus indépendants, de petits immeubles modernes appelés les business hôtels proposent des chambres confortables et propres.

Se restaurer.
Le Izuei Honten est le haut lieu de la dégustation d'anguilles. Fort de ses 260 ans de tradition, ce restaurant, bien aimé des hommes de lettres à l'Époque Meiji, est apparu dans les romans de Ogai Moriet de Tanizaki.
Situé dans une ancienne machiya (maison en bois), le Giro Giro s'inspire de dîners kaiseki (haute gastronomie japonaise). http://www.izuei.co.jp/en/

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