Après une vie à travailler et à s'occuper des enfants, bon nombre de personnes âgées se retrouvent isolées, n'ayant pour seule compagne que leur solitude. Mais grâce aux associations et aux plus jeunes, il est possible de combattre ce fléau.
Ce peut-être une voisine, le monsieur assis chaque jour sur le même banc ou encore la dame que l'on croise toutes les semaines au supermarché. La solitude des personnes âgées a plusieurs visages auxquels on ne prête pas toujours attention. Derrières les figures marquées et ridées, nos aînés sont nombreux à ne pas exprimer leur détresse. Ils sont pourtant plus d'un million en France à souffrir d'isolement.
Savoir déceler la solitude
Après la retraite, le décès du conjoint, la maladie ou le départ des enfants, il arrive que certaines personnes se coupent du monde et soient entraînées dans le tourbillon de la solitude. On estime ainsi qu'une personne âgée sur 4 est isolée.
Murés dans le silence, nos aînés subissent les affres de cette tour d'ivoire dont les conséquences sont souvent dramatiques : perte d'autonomie, stress et anxiété, dépression, augmentation du risque de maladies chroniques… C'est la raison pour laquelle les personnes âgées seules, souffrant d'un handicap ou malades, doivent attirer l'attention des plus jeunes.
Le défi des associations
Et c'est là tout le défi des associations, à commencer par celle que l'on appelle Monalisa (Mobilisation nationale contre l'isolement des âgés) qui œuvre depuis de nombreuses années afin de trouver des solutions à l'isolement des seniors. Cette structure milite en effet pour promouvoir l'existence et la création d'équipes citoyennes sur tout le territoire français. Dans leurs villes ou dans leurs quartiers, des bénévoles peuvent agir concrètement auprès des personnes âgées pour les sortir de leur monotonie quotidienne. D'autres structures encore viennent en aide à nos grands-parents, à l'instar des Petits Frères des pauvres qui accompagnent, visitent et organisent des animations avec les plus anciens. L'objectif est surtout de recréer du lien social et de mobiliser l'entourage.
La solution intergénérationnelle
Depuis plusieurs années, le gouvernement œuvre énergiquement à développer l'entraide intergénérationnelle. Après avoir rendu service à la société durant des décennies, les personnes âgées sont souvent des laissés-pour-compte. Les plus jeunes oublient en effet l'importance de rester connectés avec leurs aînés, d'où la volonté des pouvoirs publics de créer des liens de réciprocité entre les générations.
Cette idée passe d'abord, bien sûr, par les bénévoles, aidés par les collectivités locales de plus en plus mobilisées sur ce sujet. Mais outre les associations, les plus jeunes peuvent également s'investir dans cette démarche grâce au Service national universel (SNU) dont les multiples missions encadrent aussi l'aide aux personnes âgées.
À un autre niveau, la colocation entre étudiants et seniors est un bon moyen de profiter de ce qu'ont à offrir les deux tranches d'âge. Les premiers, souvent stressés par la peur de ne pas trouver un logement avant le début des cours, peuvent toujours investir le logement d'une personne âgée. Les seniors sont en effet de plus en plus nombreux à proposer la location d'une chambre à ceux qui ont besoin d'étudier dans le calme. Souvent moins chère, cette solution permet enfin aux plus vieux de briser leur solitude.