Santé

Vers un traitement universel pour tous les cancers

Responsables de près de 150 000 décès par an en France, les cancers pourraient-ils bientôt être enfin vaincus ? C'est l'espoir que fondent les chercheurs sur les cellules immunitaires CAR-T, dont les récentes avancées semblent très prometteuses.

En dépit des progrès de la recherche, les cancers sont la première cause de mortalité dans l'Hexagone et on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas annuels. Face à ce fléau, les chimiothérapies et radiothérapies semblent parfois impuissantes, d'autant que ces traitements sont extrêmement lourds et nocifs pour l'organisme des malades. Cependant, une nouvelle forme d'immunothérapie pourrait bien changer la donne. Combinant thérapie génique et thérapie cellulaire, les cellules CAR-T, qui reposent sur la modification génétique des globules blancs du patient, apportent de l'espoir dans le traitement de certains cancers, notamment ceux du sang. Explications.

L'immunothérapie, une révolution en oncologie

Les cancers sont dus à la prolifération dans certains organes de cellules anormales, que le corps ne parvient plus à contrôler. Plutôt que de tenter d'éradiquer les tumeurs malignes en détruisant également les cellules saines du patient, comme c'est le cas avec la radiothérapie et la chimiothérapie, aux effets secondaires dévastateurs, l'immunothérapie repose sur le système immunitaire propre de l'individu. Elle consiste à relancer les mécanismes de régulation de l'immunité et à réactiver les lymphocytes T afin qu'ils puissent identifier et éliminer les cellules tumorales, en épargnant les cellules saines.

Qu'est-ce que les cellules CAR-T ?

La thérapie par injection de cellules CAR-T fait partie des formes d'immunothérapie les plus prometteuses dans la lutte contre les cancers. Les cellules CAR-T, pour « chimeric antigen receptor T », sont des lymphocytes T (l'un des types de globules blancs) génétiquement modifiés en laboratoire pour porter un récepteur antigénique chimérique leur permettant de détecter les antigènes tumoraux présents à la surface des cellules cancéreuses. Pour concevoir le traitement, unique à chaque patient, ses propres lymphocytes T sont prélevés par aphérèse, puis reprogrammés in vitro de manière à exprimer les fameux CAR qui reconnaissent la tumeur dont le malade est atteint. Ceux-ci vont se multiplier afin d'être ensuite réinjectés dans son organisme. Ces traitements ont fait l'objet de nombreux essais cliniques au cours des dernières années, avant d'obtenir leur autorisation de mise sur le marché en 2018 contre les cancers du sang.

De nouvelles avancées

Si la thérapie cellulaire CAR-T en est encore à ses balbutiements et se limite actuellement au traitement des leucémies, lymphomes et myélomes multiples, c'est-à-dire des tumeurs liquides, elle pourrait dans quelques années se généraliser. Les cellules cancéreuses différant d'un organe à un autre, chaque traitement doit aujourd'hui être spécifique afin de bien les cibler et les neutraliser. Cependant, des chercheurs de l'université de Cardiff, au Pays de Galles, ont fait une découverte révolutionnaire.
Début 2020, alors qu'elle cherchait des cellules immunitaires pour combattre certaines bactéries, l'équipe menée par le professeur Andrew Sewell a trouvé par hasard un type de lymphocyte T porteur d'un récepteur encore jamais rencontré, qui permettrait de cibler une molécule présente sur les cellules cancéreuses du sein, des poumons, du colon, de la prostate, des ovaires, des os, de la peau, du sang, des cervicales et des reins, tout en épargnant les cellules saines. Si aucun test n'a encore été mené sur les humains, les résultats obtenus sur les souris sont très encourageants et laissent augurer un traitement capable de venir à bout d'un large panel de cancers.

Lauren Ricard
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