Si la santé mentale des salariés français semble se stabiliser, la situation reste néanmoins préoccupante pour plusieurs catégories d'entre eux, dont les télétravailleurs. C'est du moins ce que met en exergue la 13e édition du baromètre établi au mois de mai par le cabinet Empreinte Humaine, en partenariat avec Opinionway, et dont les résultats ont été divulgués en septembre. Les personnes travaillant 100 % à domicile sont en effet plus vulnérables, avec un niveau de détresse psychologique atteignant 26 % (contre 58% en 2020). Ces mêmes individus sont 30 % à vivre un burn-out et 11 % risquent un burn-out sévère. En cause, des conditions de travail compliquées : privés de véritable échange avec leurs collègues, ces salariés sont isolés, n'arrivent plus à prendre de vraies pauses, sont victimes d'une surcharge de travail, induisant stress et fatigue nerveuse, malgré le gain de temps dans les transports.
« On se concentre sur l'écran, sur une seule chose, alors qu'au bureau il y a des discussions, du non verbal, de l'informel… Cela crée une fatigue cognitive car on surutilise une seule fonction en télétravail », expliquait Nicolas Maignant, directeur associé du cabinet spécialisé en prévention des risques psychosociaux Alterhego, dans 20 minutes en 2020, durant la période de Covid-19.