L'étude Solitudes 2022, menée par la Fondation de France en collaboration avec le Crédoc et publiée le 24 janvier, dresse un bilan de l'isolement des Français. Si depuis la fin des confinements, la situation s'est améliorée, la solitude continue de peser sur un grand nombre de citoyens.
Les plus précaires en ligne de mire
Selon les chiffres fournis par la Fondation de France, en 2022, le sentiment de solitude touchait 11 millions de personnes dans l'Hexagone, soit 20 % de la population de plus de 15 ans. C'est 13 points de moins qu'en 2021. Ce décroissement s'explique notamment par l'effet de « rattrapage » qui a permis de compenser les deux années de restrictions liées à la pandémie du Covid-19.
Néanmoins, les personnes isolées sont toujours les plus précaires, c'est-à-dire celles à bas revenus (15 %) et celles au chômage (21 %). Les sondés à hauts revenus se disant isolés représentent, eux, 8 % des effectifs. Les personnes ayant une vie sociale ne sont pas non plus épargnées par la solitude puisqu'elles sont 17 % à déclarer se sentir seules « tous les jours ou presque » ou « souvent ». Aussi, parmi les individus se sentant régulièrement seuls, 8 sur 10 vivent leur solitude comme une épreuve, ce qui représente 9 millions de Français.