Interdit dans l'alimentation depuis le 1er janvier 2020 en raison de sa dangerosité, le dioxyde de titane serait encore présent dans de nombreux médicaments. Selon le magazine Kali, cette nanoparticule classée « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), se cacherait dans plus de 800 produits pharmaceutiques. « On en trouve dans le Doliprane, le Spasfon, l'Imodium, mais aussi beaucoup d'autres médicaments que les gens peuvent prendre au quotidien », explique Christelle Pangrazzi, la rédactrice en chef, à FranceInfo.
Pourtant, cette substance n'a aucune utilité d'un point de vue sanitaire : elle ne sert qu'à rendre les cachets plus blancs et brillants. « Aujourd'hui il y a une réticence des fabricants et des laboratoires à modifier ces compositions en expliquant que les patients préfèrent avoir des médicaments plus blancs », poursuit la journaliste.
Des changements réglementaires
Face aux résultats de son enquête, la revue souhaite « des changements réglementaires concernant les nanoparticules » dans les produits pharmaceutiques, mais aussi dans les cosmétiques et les vêtements, où elles sont également très présentes. « Ce sont des substances extrêmement petites qui peuvent se loger au cœur des cellules et probablement les modifier [...] Elles sont très nombreuses et nous demandons le retrait de certaines d'entre elles, les plus dangereuses, et certaines où les études convergent en expliquant qu'il y a probablement des risques sanitaires », conclut Christelle Pangrazzi en expliquant qu'une pétition sera prochainement envoyée au ministère des Solidarités et de la Santé et au ministère de la Transition écologique.